Discours parlementaire d’Edouard Herriot, 1954 - la Communauté Européenne de Défense

Résumé du document

Qu'est-ce que la C.E.D ? Communauté Européenne de Défense. Tout d'abord il est important de dire que la C.E.D est un projet qui a des origines françaises grâce à René Pleven (1901-1993). Il propose la création d'une armée européenne qui regrouperait les armées de diverses nations avec un commandement supranational. Ce projet prévoit également la création d'une assemblée européenne, de la création du ministre européen de la défense et la mise en commun du budget et de l'armement. Le projet est officiellement lancé le 20 octobre 1950 devant l'Assemblée nationale, et à partir de ce moment deux camps vont s'opposer, les « cédistes » et les « anti-cédistes », les premiers favorables au projet et les seconds hostiles.

Le texte que l'on a donc ici est extrait d'une séance de l'Assemblée nationale du 30 aout 1954. Dans cet extrait nous avons le discours d'Edouard Herriot (1872-1957) il est alors âgé de 82 ans. Député du Rhône et membre du parti radical socialiste il se montre vivement opposé au projet de la C.E.D. On peut se demander quelles sont les raisons qui poussent l'auteur à s'opposer à ce projet.

Extraits

[...] Il est l'organe politique de la communauté et ils rejettent complètement l'intervention des gouvernements nationaux. Cela entraine une césure totale entre les commissaires et les états membres (d'où ils sont originaires). Le commissariat est composé de 9 membres ou les décisions sont prises à la majorité. Ce qui veut dire que 5 d'entre eux suffisent à prendre une décision. C'est ce qu'Edouard Herriot qualifie de monstrueux et ridicule Les pouvoirs du commissariat ne sont pas suffisamment limités et précis. La baisse de la souveraineté nationale au profit d'une souveraineté supranationale. [...]

[...] Discours parlementaire d'Edouard Herriot Qu'est-ce que la C.E.D ? La C.E.D ? Communauté Européenne de Défense. Tout d'abord il est important de dire que la C.E.D est un projet qui a des origines françaises grâce à René Pleven (1901-1993). L'idée qu'il propose fait suite au début de la guerre de Corée et a la menace que constitue l'Union soviétique. Face à cette menace l'Europe doit être capable rivaliser. C'est pour cela qu'il propose la création d'une armée européenne qui regrouperait les armées de diverses nations avec un commandement supranational. [...]

[...] Il fait pour cela référence à plusieurs événements survenus dans l'entre- deux-guerres : tout d'abord la conférence de Londres qui s'est tenue du 16 juillet au 16 aout 1924. Elle réunissait la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Allemagne (à partir du 5 aout). Elle avait pour but de trouver un arrangement pour le paiement des réparations dues par L'Allemagne à la suite de la Première Guerre mondiale. Lors de cette conférence les Etats-Unis ont obtenu des Français qu'ils retirent leurs troupes de la région allemande de la Ruhr. Herriot estime à ce sujet que les Américains ont utilisé la pression pour arriver à leurs fins. [...]

[...] Edouard Herriot y est clairement opposé et il le fait savoir. Pourtant dès 1951 et avec la mise en place de la CECA, un premier pas avait été fait pour l'intégration de l'Allemagne dans un projet européen. Pourquoi Edouard Herriot est-il hostile à l'intégration de l'Allemagne dans ce projet ? Il commence comme il le fait depuis le début par citer l'article qu'il remet en cause. Il parle là de l'article 11 qui permettrait à l'Allemagne de se reconstituer une police. [...]

[...] Le texte que l'on a donc ici est extrait d'une séance de l'Assemblée nationale du 30 aout 1954. Dans cet extrait nous avons le discours d'Edouard Herriot (1872-1957) il est alors âgé de 82ans. Député du Rhône et membre du parti radical socialiste il se montre vivement opposé au projet de la C.E.D. Au sein de cette assemblée on retrouve des députés issus de plusieurs courants avec notamment : 105 députés du SFIO (section française de l'international ouvrière) communistes membres du M.R.P (mouvement républicain populaire) radicaux socialistes et 73 républicains sociaux. [...]