Discours de Napoléon Ier sur l'Université, 21 mars 1810

Résumé du document

Il s'agit d'un discours visant à présenter comment Napoléon veut organiser l'enseignement.
Napoléon Bonaparte, empereur des Français depuis le 2 décembre 1804 a connu de grands succès militaires et politiques. Il a modernisé les pays qu'il a conquis et institutionnalisé les acquis de la Révolution française.
Ce discours est prononcé le 21 mars 1810, mais la loi créant l'université impériale date du 10 mai 1806, Napoléon expose ici la situation de l'université et ses espérances vis-à-vis de cette dernière.

En 1810 Napoléon vient d'achever une guerre contre la 5e coalition composée du Royaume-Uni et de l'Autriche, l'Empire français atteint son extension maximale. Napoléon épouse Marie-Louise, archiduchesse d'Autriche, afin d'établir une alliance durable avec l'Autriche et d'avoir enfin un héritier. C'est donc dans un climat politique calme et une bonne période que Napoléon prononce ce discours.
Il est intéressant de se demander comment Napoléon souhaite organiser l'université impériale et si ses espérances sont réalisées ?
Pour cela on verra dans une première partie, le monopole de l'université puis les agents de celle-ci et enfin le rôle et la finalité de ce nouveau corps.

Extraits

[...] Les professeurs transformés en magistrats "Les derniers des professeurs sont des magistrats" ( l Napoléon veut bien préciser que seules des personnes intellectuelles enseigneront dans l'université impériale, ce ne sont de vulgaires "maitres d'hôtel" qui changent d'avis au gré des tendances. Il veut montrer que son université est digne, car dirigée par des magistrats ayant fait de longues études. Mais c'est l'Empereur lui-même qui a fait des professeurs destinés à enseigner des magistrats par le biais des fonctionnaires, de ce fait ils sont rémunérés et organisés par l'Etat et ne sont plus dépendants des parents. Ainsi est créée la fonction publique. [...]

[...] Ainsi apparaît son hostilité envers le clergé et surtout le Pape (il rompt avec en 1806). Il fait aussi référence à ceux qui sont chargés de l'enseignement du Coran " chez les Turcs le corps des Ulémas" ce qui montre son attachement à la tradition. Un corps qui dure Dès sa première phrase, Napoléon exprime une volonté : l'ensemble public doit devenir le seul mode d'éducation des jeunes garçons et en particulier des fils de notables pour former les élites. [...]

[...] Il veut attirer les enfants de noble en faisant croire à leurs parents que l'université est ce qu'il y a de mieux pour eux. L'organisation de l'université L'université est plus ou moins centralisée (voir schéma), c'est le grand Maître qui dirige les écoles secondaires, collèges et lycées. L'université est divisée en académie pour le territoire correspondant à la France actuelle. À la tête de chaque académie un recteur nommé pour 5 ans par Fontanes assisté d'un conseil académique de 10 membres et disposant d'un inspecteur d'Académie pour surveiller cette dernière. [...]

[...] Discours de Napoléon sur l'Université mars 1810 Présentation: Il s'agit d'un discours visant à présenter comment Napoléon veut organiser l'enseignement. Napoléon Bonaparte, empereur des Français depuis le 2 décembre 1804 a connu de grands succès militaires et politiques. Il a modernisé les pays qu'il a conquis et institutionnalisé les acquis de la Révolution française. Prononcé le 21 mars 1810, mais la loi créant l'université impériale date du 10 mai 1806, Napoléon expose ici la situation de l'université et ses espérances vis-à-vis de cette dernière. [...]

[...] Une élite à la gloire de Napoléon doit sortir de l'Université. Un système sclérosé Ce système a un degré de réussite moyen. Les lycées attirent peu les enfants de notables, mais la diffusion progresse. l 40 " il faudra donner à l'établissement de l'Université impériale divers accroissements" il est nécessaire de donner plus d'avantages financiers et effectuer des modifications. Le but de Napoléon n'est pas de diffuser l'apprentissage d'esprits critiques, mais une instruction au bénéfice du pouvoir cependant cela pose un problème accru par Louis de Fontanes qui va rester en terme d'enseignement sclérosé ( le personnel subit l'emprise de l'Eglise catholique et la formation aux bases classiques). [...]