Discours du général Marshall, le 5 juin 1947 à l'université de Harvard (étude d'un document)
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2024
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Etude du discours du général Marshall, dans le cadre du cours d'Histoire (bac). Les thèmes principaux abordés sont la Guerre froide, le modèle américain et soviétique et les démocraties populaires.
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Texte analysé
La vérité, c'est que les besoins de l'Europe en produits alimentaires et autres produits essentiels, essentiellement de l'Amérique, au cours des trois ou quatre années à venir dépassent à ce point sa capacité de paiement, qu'elle a besoin d'une aide supplémentaire importante si on veut lui éviter de graves troubles économiques, sociaux et politiques. En dehors des effets démoralisants sur le monde en général et des risques de troubles résultant du désespoir des peuples en cause, les conséquences sur l'économie américaine sont claires pour tous. Il est logique que les États-Unis fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour favoriser le retour du monde à une santé économique normale sans laquelle il ne peut y avoir ni stabilité politique ni paix assurée. Notre politique n'est dirigée contre aucun pays, ni doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but devrait être le rétablissement d'une économie mondiale saine de façon à permettre le retour à des conditions politiques et sociales dans lesquelles peuvent exister des institutions libres. [...] Tout gouvernement qui consent à nous aider dans la tâche de renaissance trouvera, j'en suis sûr, une coopération complète de la part du gouvernement américain. Tout gouvernement qui manoeuvre pour arrêter la renaissance d'autres pays ne peut attendre d'aide de notre part. De plus, les gouvernements, partis politiques ou groupements qui cherchent à perpétuer la misère humaine pour en profiter politiquement ou autrement, rencontreront l'opposition des États-Unis. [...] Il ne serait ni convenable ni efficace de notre part de mettre en application unilatéralement un programme destiné à remettre l'Europe sur ses pieds, économiquement. C'est l'affaire des Européens. L'initiative, à mon avis, doit en effet venir d'Europe. Le rôle de notre pays devrait consister à aider les Européens à élaborer un tel programme, et ensuite à l'appliquer, dans la mesure où nous pouvons le faire. Le programme devrait être agréé par la majorité sinon la totalité des nations européennes. Avec des précautions, et l'acceptation, de la part de notre peuple, des vastes responsabilités que l'histoire nous a déléguées, les difficultés que j'ai rappelées peuvent et doivent être surmontées.
Texte analysé
La vérité, c'est que les besoins de l'Europe en produits alimentaires et autres produits essentiels, essentiellement de l'Amérique, au cours des trois ou quatre années à venir dépassent à ce point sa capacité de paiement, qu'elle a besoin d'une aide supplémentaire importante si on veut lui éviter de graves troubles économiques, sociaux et politiques. En dehors des effets démoralisants sur le monde en général et des risques de troubles résultant du désespoir des peuples en cause, les conséquences sur l'économie américaine sont claires pour tous. Il est logique que les États-Unis fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour favoriser le retour du monde à une santé économique normale sans laquelle il ne peut y avoir ni stabilité politique ni paix assurée. Notre politique n'est dirigée contre aucun pays, ni doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son but devrait être le rétablissement d'une économie mondiale saine de façon à permettre le retour à des conditions politiques et sociales dans lesquelles peuvent exister des institutions libres. [...] Tout gouvernement qui consent à nous aider dans la tâche de renaissance trouvera, j'en suis sûr, une coopération complète de la part du gouvernement américain. Tout gouvernement qui manoeuvre pour arrêter la renaissance d'autres pays ne peut attendre d'aide de notre part. De plus, les gouvernements, partis politiques ou groupements qui cherchent à perpétuer la misère humaine pour en profiter politiquement ou autrement, rencontreront l'opposition des États-Unis. [...] Il ne serait ni convenable ni efficace de notre part de mettre en application unilatéralement un programme destiné à remettre l'Europe sur ses pieds, économiquement. C'est l'affaire des Européens. L'initiative, à mon avis, doit en effet venir d'Europe. Le rôle de notre pays devrait consister à aider les Européens à élaborer un tel programme, et ensuite à l'appliquer, dans la mesure où nous pouvons le faire. Le programme devrait être agréé par la majorité sinon la totalité des nations européennes. Avec des précautions, et l'acceptation, de la part de notre peuple, des vastes responsabilités que l'histoire nous a déléguées, les difficultés que j'ai rappelées peuvent et doivent être surmontées.
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Extraits
[...] Discours prononcé par le général Marshall, secrétaire d'État, le 5 juin 1947 à l'université de Harvard [Centres étrangers, juin 2002] La vérité, c'est que les besoins de l'Europe en produits alimentaires et autres produits essentiels, essentiellement de l'Amérique, au cours des trois ou quatre années à venir dépassent à ce point sa capacité de paiement, qu'elle a besoin d'une aide supplémentaire importante si on veut lui éviter de graves troubles économiques, sociaux et politiques. En dehors des effets démoralisants sur le monde en général et des risques de troubles résultant du désespoir des peuples en cause, les conséquences sur l'économie américaine sont claires pour tous. [...]
[...] En 1947, avec le début de la guerre froide, les pays de l'est sont obligés de s'aligner sur la politique menée par l'URSS. Les communistes écartent tous les opposants : c'est la tactique du salami (élimination de l'opposition tranche par tranche). Ainsi pour s'opposer à cette expansion, les Etats-Unis ont mis en place une politique d'endiguement (containment), puisque les Etats-Unis sont nettement en position de force au sortir de la guerre (bombe créancier du monde, CIA ) 4. En quoi cette proposition d'aide à l'Europe est-elle habile ? [...]
[...] De plus pour lutter contre l'expansionnisme soviétique, il va mettre en place la doctrine Truman Le général Marshall (1880-1959), fut chef d'état-major de l'armée américaine pendant la guerre. Lorsque le Général Marshall prononce son discours, le 5 juin 1947 à Harvard, il remplace déjà Byrnes, l'ancien Secrétaire d'Etat (c'est-à-dire ministre des affaires étrangères), Il annonce ce qu'il appelle The European Recovery Program c'est-à-dire un plan d'aide destiné à l'Europe Quels facteurs motivent la proposition d'aide américaine ? Précisez en quoi a consisté effectivement cette aide. [...]
[...] ] Il ne serait ni convenable ni efficace de notre part de mettre en application unilatéralement un programme destiné à remettre l'Europe sur ses pieds, économiquement. C'est l'affaire des Européens. L'initiative, à mon avis, doit en effet venir d'Europe. Le rôle de notre pays devrait consister à aider les Européens à élaborer un tel programme, et ensuite à l'appliquer, dans la mesure où nous pouvons le faire. Le programme devrait être agréé par la majorité sinon la totalité des nations européennes. [...]
[...] L'aide accordée s'élèvera à 12 milliards de dollars : elle se fait sous forme monétaire ainsi que sous forme de livraisons gratuites de matériel. Ainsi se forme l'OECE (Organisation Européenne de 2 Coopération Economique) en 1947 avec la participation d'une dizaine de pays de l'Europe de l'Ouest (les plus grands bénéficiaires sont la Grande-Bretagne et la France), dans le but de répartir le budget Marshall Quel(s) pays et quel(s) parti(s) politique(s) sont indirectement visés par le paragraphe 3 : Notre politique . opposition des États-Unis ? Dans le troisième paragraphe c'est l'URSS et le parti communiste qui est indirectement visé. [...]