Discours du Maréchal Pétain le 11 octobre 1940 - Dans quelles mesures ce discours expose-t-il les fondements de l'ordre nouveau du gouvernement de Vichy, à travers une critique de l'ancien régime ?

Thèmes abordés

Maréchal Philippe Pétain, seconde guerre mondiale, pleins-pouvoirs, collaboration, défaite face aux allemands, critique du régime, fondements de la Révolution Nationale

Résumé du document

C'est un message du maréchal Philippe Pétain, troisième discours depuis son arrivée au pouvoir, datant du 11 octobre 1940. Ce message est radiodiffusé et s'adresse à la population et citoyens français notamment avec à la ligne 1 où il dit "Français !". Dans son message, Philippe Pétain nous expose sa volonté de fonder un ordre nouveau (Révolution Nationale) basé sur les valeurs traditionnelles, sur un nouveau modèle économique et s'interroge sur les causes de la défaite de juin 1940 face aux allemands. Il propose ainsi ses solutions pour un redressement national. Il commence tout d'abord par une critique de l'ancien régime et de la IIIème République puis il expose les fondements de cette Révolution Nationale.

Extraits

[...] Enfin, nous verrons les fondements idéologiques de ce nouveau régime et comment il le légitimise. I. Critique de l'ancien Régime et de la IIIème République fait par Pétain Pétain commence dans un premier temps par faire une critique à l'Ancien Régime et de la IIIème République. Pour commencer sa critique de l'Ancien Régime, Pétain dit, rappel que la défaite française de juin 1940 face à Allemagne nazi est « une honte » pour la France, en nous disant que c'est « l'une des plus grandes défaites de son Histoire » (ligne 2). [...]

[...] Notamment sur le plan parlementaire où il parle de semblant de libertés, de représentativité des ouvriers (à travers les différents gouvernements). Mais aussi sur le plan de la production et des échanges puisqu'il a un semblant d'apparence de libéralisme alors que au contraire la France est soumise, asservi aux puissances d'argent (États-Unis,) et recours toujours plus nombreux des interventions de l'État. Pétain nous indique (L.113-120) que cette dégradation du libéralisme s'explique par le fait que les coalitions et les trusts ont brisés la libre concurrence (c'est le ressort et le régulateur du régime libéral), ce qui à entraîner l'esprit de lucre et de spéculations à la production et aux prix. [...]

[...] Il dit aussi qu'il est conçu qu'en fonction de l'intérêt national et devra exercer une entière rigueur. Il appelle aussi la classe ouvrière et la bourgeoisie fassent un énorme effort pour échapper aux routines de paresse et prennent conscience de leur intérêt commun de citoyen, dans une nation unie. Pétain appel les français à reconstruire la France et dit qu'il veut la reconstruire la France avec les citoyens (ligne 141-142). Pour Pétain, la Constitution sera l'expression juridique de la Révolution (qu'il veut mener) qui a déjà commencé dans les faits car les instituions ne valent que par l'esprit qui les anime (ligne 142-144). [...]

[...] De plus ligne 32 à 37, Pétain nous dit que l'ordre nouveau qui veut fonder ne sera d'aucunes manières un retour, une imitation de l'ancien régime et de ses erreurs. Mais au contraire bien un ordre politique nouveau qui aura pour but de faire une politique extérieur digne de la France, instaurer une sorte d'ordre moral. Et principalement une revanche aux événement de 1936 (élection du Front Populaire) car selon Pétain le Front Populaire est à l'origine de cette décadence de la France. [...]

[...] D'autre part, Pétain désire (ligne 46-48) pour son nouveau régime politique mettre en place l'unité nationale. Pétain souhaite mettre l'empire colonial au centre du nouveau régime, en disant « l'étroite union de la Métropole et de la France d'outre-mer ». Mais il souhaite aussi maintenir les héritages culturels grecque et latin (ligne 48). Le nouvel ordre politique remettre à l'honneur le véritable nationalisme qui pour Pétain le fait de renoncer à se concentrer sur lui-même et au contraire atteindre la collaboration internationale (ligne 50). [...]