Sciences politiques, Jean-Marie Le Pen, FN Front National, parti politique, régime de Vichy, élections législatives de 1986, Assemblée nationale, nationalisme, colonialisme, parti d'extrême droite, chrétienté, racisme, antisémitisme, chocs pétroliers, discours du 27 avril 1987, élection présidentielle, guerre d'Algérie
Ces élections sont un enjeu crucial pour le Front National qui doit prouver qu'il n'est pas un éclatement passager de l'extrême droite, comme les groupes néofascistes l'ont toujours été en France, mais qu'au contraire, le parti est en train d'acquérir un véritable ancrage politique. Par conséquent, il paraît essentiel de se demander comment Jean-Marie Le Pen expose les enjeux soulevés dans son discours et comment cela explique les succès croissants du Front National au regard du contexte politique et social de la France de cette époque.
[...] De cette manière, le président du Front national donne le ton en proclamant sa « volonté d'agir contre le chômage, contre la crise économique et contre le socialisme qui les a engendrés » (l.27-28). En effet, ce dont tend à insister le président du Front national, c'est qu'à partir des deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, la France a connu une rupture brutale dans sa croissance économique ; témoignant de la période de fin des « Trente Glorieuses », le nombre de chômeurs augmente passant de 900 000 en 1975 à 1 650 000 en 1981. [...]
[...] Enfin, Jean-Marie Le Pen critiquera la situation politique particulière de cette époque en raison du partage du pouvoir entre la gauche socialiste et la droite libérale. Face à la crise économique Dans son discours, Jean-Marie Le Pen témoigne des problèmes économiques rencontrés par la France au cours de cette époque, en précisant que ceux-ci ne sont que les conséquences des mesures socialistes mises en place par les différents gouvernements de gauche depuis l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir, le 21 mai 1981. [...]
[...] Cette entrave à la laïcité nous permet de penser que le président du Front national semble établir un clivage entre ses idées extrémistes et son ambition réunificatrice, il ne semble pas particulièrement parlé à la majorité des Français, mais plutôt à ceux qui sont lassés de la politique socialiste et des tentatives républicaines pour parvenir à une solution durable. De surcroît, il subsiste trois problèmes majeurs quant aux arguments tenus par Jean-Marie Le Pen au cours de ce discours. D'abord, le président du Front national se montre critique quant à ses adversaires politiques, mais son cas particulier est sujet à plusieurs affaires judiciaires à son encontre, ce qui déconnecte complètement de son souhait de paraître recommandable aux yeux des électeurs. [...]
[...] Finalement, Jean-Marie Le Pen définit son parti politique comme un agrégat de références à des valeurs de la droite traditionnelle qui ont été progressivement oubliées au cours des dernières années. Pourtant, le président du Front national semble établir un clivage entre ses idées extrémistes et son ambition réunificatrice, il ne semble pas particulièrement parler à la majorité des Français, mais plutôt à ceux qui sont lassés de la politique socialiste et des tentatives républicaines pour parvenir à une solution durable. [...]
[...] Raymond ? . Merci, on a déjà donné . Jean-Marie Président ». Toutefois, malgré son opposition à l'incapacité des partis traditionnels de conduire au « sursaut » (l.20) de la population française, le président du Front national n'invoque aucune proposition de réforme dans son discours et reste particulièrement paradoxal en avance l'idée que la réponse à la crise économique se passerait par un redressement moral des mœurs de la société française. [...]
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