Jean Jaurès est un homme politique français. Il est également professeur agrégé de philosophie. Il entre en politique en 1885, au moment où la Troisième République, après près de 10 ans d'hésitations, s'enracine enfin en France. Au départ, il est républicain, et il suit notamment le député Jules Ferry. Puis il adhère progressivement au socialisme. A travers la défense de grévistes ou encore l'affaire Dreyfus, Jaurès s'impose comme un leader socialiste français. En 1902, il crée un Parti Socialiste, et devient son porte-parole à l'Assemblée. Il est également vice-président de la Chambre, et s'engage pour le « bloc des gauches ». Telles sont ses fonctions lorsqu'il fait le discours qui nous intéresse. Par la suite, il fonde le journal l'Humanité en 1904, puis la SFIO en 1905, avec le marxiste Jules Guesde. Il s'engage également pour la paix de manière très forte.
Ce discours a donc lieu en 1903, au lycée d'Albi, dans le Tarn. C'est dans ce lycée que Jaurès a été professeur de philosophie. De plus, il est originaire de ce département et il en est son député. Enfin, c'est en défendant les mineurs de Carmaux, également dans le Tarn, que Jaurès a adhéré au socialisme. On comprend donc l'attachement important de Jaurès à ce département, et en particulier à Albi. C'est pourquoi ce discours peut être considéré comme réellement sincère. Il faut toutefois préciser que nous sommes dans une période, après les lois Ferry de 1901, où l'enracinement de la République à l'école est un enjeu majeur. La promotion de la République par Jaurès s'inscrit également dans ce cadre.
Néanmoins, il reste une évidente sincérité, qui fait de ce discours un outil idéal pour étudier les convictions républicaines profondes de Jaurès et pour se demander quelle est sa vision de la République. Pour exposer ses idées, Jaurès parle d'une part de la manière dont se construit et se met en place la République, et d'autre part de comment il perçoit la République française.
[...] Ce discours a donc lieu en 1903, au lycée d'Albi, dans le Tarn. C'est dans ce lycée que Jaurès a été professeur de philosophie. De plus, il est originaire de ce département et il en est son député. Enfin, c'est en défendant les mineurs de Carmaux, également dans le Tarn, que Jaurès a adhéré au socialisme. On comprend donc l'attachement important de Jaurès à ce département, et en particulier à Albi. C'est pourquoi ce discours peut être considéré comme réellement sincère. [...]
[...] Les tenants de l'ancien régime ne parlent d'elle que pour en faire honte à la Révolution : "Voilà où a conduit le délire révolutionnaire". Et parmi ceux qui font profession de défendre le monde moderne, de continuer la tradition de la Révolution, la plupart désavouent la République et la démocratie. On dirait qu'ils ne se souviennent même plus. Guizot s'écrie : "Le suffrage universel n'aura jamais son jour". Comme s'il n'avait pas eu déjà ses grands jours d'histoire, comme si la Convention n'était pas sortie de lui. [...]
[...] Finalement, Jaurès s'étend longuement sur l'histoire de la Révolution, car pour lui, l'histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l'invincible espoir Ce n'est qu'avec la IIIème République que la République devient la loi durable de la nation Jaurès utilise donc l'histoire de la Révolution, qui lui est chère, pour illustrer les difficultés du chemin qui mène à l'installation de la République. Mais une fois celle-ci installée, Jaurès n'en cesse pas moins de réfléchir à son fonctionnement et à sa consolidation, voire à sa continuation. II. La vision de Jaurès : la République et après ? 1. Une vision profondément française de la République Il est très important de remarquer que Jaurès ancre de manière forte la République dans le contexte français. Il ne loue pas la République en tant que concept, en tant que théorie. [...]
[...] En fait, l'instauration de la République est pour Jaurès un effort audacieux, tant au sens propre que dans un sens intellectuel. Ensuite, Jaurès utilise plusieurs fois des métaphores de la hauteur pour illustrer le processus de la construction de la République. On trouve par exemple monter gravir les cimes s'élever Cela signifie deux choses. La première rejoint la remarque précédente : le chemin est difficile. On trouve alors des mots comme glissements chutes escarpements qui continuent la métaphore. Cela signifie aussi que le processus est chaotique, et qu'il est fait d'avancées et de retours en arrière. [...]
[...] Il a publié un livre qui raconte l'histoire de la Révolution. De plus, c'est réellement la Révolution française, avec la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, qui consacre le double avènement de la République : 1789 affirme la substitution de la souveraineté de la nation à la souveraineté monarchique, ainsi que l'égalité de tous devant la loi et l'impôt affirme l'abolition de la monarchie et la naissance de la République. Jaurès, pour parler du processus qui mène à la République traite dans son discours de cet espace entre 1789 et 1792, où la Révolution semble avoir triomphé, mais où la République ne s'impose pas. [...]
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