Discours du 16 juillet 1995, discours de Jacques Chirac, régime de Vichy, responsabilité de l'Etat, déportation des juifs, Résistance, collaborationnisme, nazisme, commentaire de texte
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Etat entretenait une mémoire collective fondée sur la Résistance, Jacques Chirac est le premier à reconnaitre les responsabilités de l'Etat français dans la déportation des juifs : "Oui la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français." Il reconnait d'emblée les responsabilités du gouvernement de Vichy.
[...] De plus, Chirac emploie le terme « français libres » afin de montrer que désormais la France n'est plus sous l'emprise d'une autre nation et que cette nouvelle génération doive rendre hommage à l'ancienne pour cette liberté. Pour conclure, la France libre incarne d'autres mémoires de la Deuxième Guerre mondiale en France, ces dernières ont su agir pour défendre les valeurs auxquelles la France républicaine s'identifie. Mais c'est vraiment grâce a ce discours qui forme un tournant, car désormais la mémoire collective se rapproche de la vérité qui est que ces actions ont été le fait d'une minorité de citoyens. [...]
[...] Discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 sur la responsabilité du régime de Vichy dans la déportation des juifs I. Une mémoire collective fondée sur la Résistance Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'état entretenait une mémoire collective fondée sur la Résistance, Jacques Chirac est le premier à reconnaitre les responsabilités de l'état français dans la déportation des juifs : « Oui la folie criminelle de l'occupant a été́ secondée par des Français, par l'État français. » Il reconnait d'emblée les responsabilités du gouvernement de Vichy, selon lui la France a commis une faute irréparable en reniant ses propres valeurs « ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions ». [...]
[...] En effet selon Chirac, la responsabilité de Vichy ne doit pas occulter le rôle essentiel joué par la France libre, dirigée par le général de Gaulle. Des Français qualifiés de « justes » agissant au nom des valeurs de la République, ont permis de sauver les ¾ de la pop juive. De même que même s'il y a eu une faute collective de la France, certains citoyens ont su agir pour protéger les juifs persécutés, ces « justes » méritent d'être pleinement reconnus par la France, car ils ont contribué à sauver l'honneur du pays. [...]
[...] De surcroit, ce mythe existentialiste existe depuis la fin de la 2de Guerre mondiale et en particulier lors du discours de De Gaulle du 25 août 44 lors de la libération de Paris. En effet, voulant reconstruire une unité nationale, de Gaulle présente la France comme majoritairement résistante contre les oppresseurs allemands et la plupart des Français ayant certainement trop honte de s'avouer autrement ont fait perdurer ce mythe. Chirac décide de proclamer ce discours 50 ans après l'événement afin de faire face au passé, car désormais c'est une nouvelle génération de Français qui n'ont pas vécu la guerre et ainsi c'est plus facile de parler de cet événement de façon extérieure « a vécu la tragédie ». [...]
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