Discours de l'horloge, déclaration de Robert Schuman, 9 mai 1950, Paris, Guerre froide, plan Marshall, URSS, Etats-Unis, CECA, plan Schuman, conférence de Yalta, construction européenne, Conseil de l'Europe
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, les esprits sont marqués par ce conflit sanglant qui a ravagé l'Europe. Pourtant désireux de fonder une paix durable et garantir une stabilité et un nouvel ordre mondial (comme avec la conférence de Yalta en février 1945 ou le Traité de Paris de 1947), les nations se retrouvent face à un nouveau conflit opposant les deux grandes puissances du XXe siècle : les États-Unis et l'URSS. C'est après la capitulation allemande et la répartition quadripartite du IIIe Reich ainsi que Berlin que les tensions apparaissent. Deux modèles idéologiques s'affrontent : le socialisme soviétique et la démocratie américaine. Cette Guerre froide, qualifiée ainsi en raison des affrontements indirects des deux nations, touche l'Europe entière.
Chacun de ces deux blocs veut rallier à sa cause des alliés, promettant la sécurité et une aide économique à chacun comme les États-Unis avec le plan Marshall en 1947, qui propose des prêts aux États européens pour reconstruire leurs territoires ravagés par la guerre. On assiste donc à une rivalité entre ces États-Unis et l'OTAN et l'URSS avec le pacte de Varsovie. L'Allemagne quant à elle est le théâtre de ces oppositions après le blocus de Berlin en 1948 pendant lequel l'Union soviétique a fermé la zone de Berlin-Ouest, empêchant tout lien entre celle-ci et l'Occident. Ceci aboutit à la création de deux États allemands distincts : la RFA et la RDA. La France est la première impliquée vis-à-vis de son voisin allemand qui attire les convoitises en raison de sa sidérurgie, la plus puissante d'Europe.
[...] En effet, premiers producteurs de charbon et d'acier depuis leur occupation de la Rhur, les Anglais ne veulent pas perdre le monopole de ce marché et sont de plus offusqués de ne pas avoir été prévenu de l'idée de Schuman et Monnet qui avaient préféré tenir tout ceci secret. Finalement, le Traité de la CECA sera signé à Paris, le 18 avril 1951 par 5 pays : la France, l'Allemagne, l'Italie et le Benelux. Cette déclaration de Robert Schuman, ce 5 mai 1950 est, encore aujourd'hui considéré comme le moteur de la construction européenne vers une union de ses états. [...]
[...] (lignes 21-24) qui suppose d'ailleurs un certain principe d'égalité au niveau du marché économique. La CECA prévoit d'une part, le retrait des frontières si ce n'est pas géographiquement parlant, du moins économiquement puisque la circulation du charbon et de l'acier entre les pays adhérents sera immédiatement affranchie de tout droit de douane (ligne 45). Pourtant base de l'entente économique européenne, la CECA est ouverte à l'internationale, c'est à dire que cette production de charbon et d'acier sera exportée à l'extérieur du continent européen ce qui laisse supposer que l'Afrique en fait partie puisque en 1950 la France possèdent encore certaines colonies, on peut aussi penser à l'allié américain puisque la phrase ligne 25 cette production sera offerte à l'ensemble du monde sans distinction ni exclusion d'où l'idée d'échanges internationaux et de tenir tête aux puissances économiques que sont les États Unis et le Japon qui prennent le monopole au niveau mondial. [...]
[...] Il s'agit également d'arriver à une entente et un lien évitant la construction d'armes pour que le destin de ces régions longtemps vouées à la fabrication des armes dont elles ont été le plus constantes victimes (lignes18-19) change. Cependant la clé de cette unité réside sur la relation franco-allemande, principale origine des guerres opposant comme toujours deux blocs au sein du continent européen. Une alliance franco-allemande L'action entreprise doit toucher au premier chef la France et l'Allemagne cette phrase à la ligne 10 est le cœur même du discours de Schuman. [...]
[...] On note tout de même, assez curieusement un certain effacement de la part des Britanniques et une France beaucoup plus investis et qui prend les devant. Enfin, la Haute Autorité devra posséder de véritables pouvoirs de décisions puisque les organisations européennes jusqu'à présent crées étaient limitées mais cette nouveauté devra permettre l'évolution de cette Fédération européenne indispensable à la préservation de la paix (ligne 32). Conclusion : Pour conclure, on peut dire que cette communauté de charbon et de l'acier permet le renouveau de l'Europe avec dans un premier temps l'accord Allemand qui voit en cette collaboration un moyen de faire repartir leur statut de puissance sur la scène internationale et lui retourner l'égalité et les droits qu'elle a perdu successivement après le Traité de Versailles puis la conférence de Yalta. [...]
[...] Nous allons donc nous demander en quoi la mise en commun des industries franco-allemandes à travers la CECA est elle, selon Schuman, la base de la construction Européenne ? I. L'éternelle recherche d'une paix européenne Une idée perpétuelle La paix en Europe apparaît jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale comme une idée chimérique, à Versailles en 1919 déjà, les nations s'étaient réunies dans le but de pacifier le continent et éviter tout nouveau conflit, menant à la naissance de la Société Des Nations le 10 janvier 1920, ce qui est bien sur un échec, qui affaiblit considérablement les économies européennes et favorise le développement des états étrangers comme les États Unis, à la tête du bloc occidentale qui a par ailleurs ses bases militaires implantées dans les pays alliés, ou la progression de dictatures et du communisme soviétique avec la mise en place d'un rideau de fer par les soviétiques qui sépare l'Europe en deux blocs distincts. [...]
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