La réapparition de l'Empire napoléonien en France fut aussi soudaine qu'inattendue, faisant la surprise de toutes les classes politiques. Ce document est un extrait du discours du Duc de Persigny prononcé le 26 août 1863 au cercle des arts et du commerce de Saint-Étienne puis retranscrit dans Le duc de Persigny et les doctrines de l'Empire publié en 1865. Victor de Persigny, né le 11 janvier 1808, est issu d'une famille de notaires par son père et de la petite noblesse par sa mère. Élevé par un oncle monarchiste, il s'engage toutefois dans l'armée, mais sera renvoyé en 1831 du fait de ses positions républicaines. Il se convertit toutefois au bonapartisme en souvenir de Napoléon Ier et mit tout en œuvre pour rétablir l'Empire. C'est ainsi qu'il fut un très proche ami de Louis-Napoléon avec qui il tenta deux coups d'État en 1836 et 1840. Journaliste puis député, cet homme de l'ombre fut également à l'origine de l'instauration de l'empire le 2 décembre 1852, et devint ministre de l'Intérieur de 1852 à 1854 puis de 1860 à 1863, date à laquelle ce discours a lieu dans un contexte de crise économique due à de mauvaises récoltes.
[...] Il s'agit d'une assemblée législative, fruit de la Constitution de 1852 et dont les membres sont élus au suffrage universel direct uninominal et à deux tours. Les membres élus siègent pour une durée de six ans. Persigny compte sur cette institution pour asseoir la légitimité impériale même si son discours fait suite à la troisième législature du Second Empire. (Les deux premières ayant eu lieu en 1852 et 1857). Le Corps législatif partage son pouvoir avec le Conseil d'État et le Sénat (dont les membres sont élus à vie). [...]
[...] Et l'empire serait ainsi l'unique régime politique capable de faire rayonner ainsi la France. Une critique de la monarchie constitutionnelle En effet, le sixième paragraphe met l'accent sur l'incompatibilité entre la France et la monarchie à l'anglaise autrement constitutionnelle, où le pouvoir législatif du roi est délégué aux orateurs de chambre (ligne 48). Persigny blâme cette vaine tentative d'établissement de ce type de monarchie en France, une première fois de 1791 à 1792 puis sous la monarchie de juillet. C'est ce qui lui permet de discréditer les orléanistes faisant alors bloc avec les légitimistes contre le Second Empire par les urnes. [...]
[...] Il rétablit l'ordre de l'État (ligne 61) d'après Persigny. Selon lui le pouvoir exécutif fort doit être dans les mains de l'Empereur pour être synonyme de liberté. Toutefois, ce dernier gouverne avec d'une part un cabinet particulier s'apparentant à un secrétariat général composé de fidèles et avec à sa tête Jean- François Moquart de 1848 à 1864. D'autre part, le gouvernement joue aussi un rôle politique quoiqu'assujetti à l'empereur. Il est formé de commis, responsable de manière individuelle face à l'Empereur, que ce dernier peut selon sa volonté révoquer à tout moment. [...]
[...] Cette notion que Persigny voit comme cristallisée était surtout présente durant le Premier Empire grâce aux campagnes napoléoniennes. Mais ce sentiment presque inné chez tout bon bonapartiste ne doit pas être occulté par le puissant électorat de Louis-Napoléon puis de Napoléon III présent dans les campagnes. Et même si Persigny voit dans le patriotisme un moyen de réconciliation derrière l'empire, les villes ne forment pas toujours son électorat (surtout à l'ouest du pays). D'après François Carron, le concept de patriotisme apparaît de manière assez nette sous Napoléon III, mais demeure toutefois de l'ordre spirituel et donc est indissociable de la foi chrétienne. [...]
[...] Le discours du Duc de Persigny 26 août 1863 La réapparition de l'Empire napoléonien en France fut aussi soudaine qu'inattendue, faisant la surprise de toutes les classes politiques. Ce document est un extrait du discours du Duc de Persigny prononcé le 26 août 1863 au cercle des arts et du commerce de Saint-Étienne puis retranscrit dans le duc de Persigny et les doctrines de l'Empire publié en 1865. Victor de Persigny, né le 11 janvier 1808, est issu d'une famille de notaires par son père et de la petite noblesse par sa mère. [...]
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