Discours devant la Chambre des députés - Pierre Cot (20 janvier 1939) - La montée des régimes totalitaires en Europe au XXe siècle

Thèmes abordés

Discours, chambre des députés, Pierre Cot, 20 janvier 1939, régime totalitaire, Europe, XXe siècle, élections, puissances démocratiques

Résumé du document

De juillet 1936 à avril 1939, L'Espagne est frappée par une sanglante guerre civile. Cette guerre est déclenchée par la victoire du Frente Popular aux élections législatives, qui n'est pas acceptée par l'opposition et provoque le soulèvement du général Franco. Très rapidement le conflit s'internationalise : Italie, Allemagne et URSS prennent part à l'affrontement. Craignant d'être entraînées dans un conflit européen, les puissances démocratiques s'abstiennent de toute intervention.
C'est dans ce contexte que Pierre Cot, un député de gauche, prononce un discours devant la Chambre des députés, le 20 janvier 1939. Il s'adresse au ministre des Affaires étrangères du gouvernement Daladier, dans un plaidoyer en faveur de l'intervention française dans la guerre d'Espagne. Il affiche sa crainte que les dictatures n'acquièrent une position dominante en Europe et critique donc la politique extérieure du gouvernement.

Extraits

[...] Ils envoient du matériel et des experts militaires et mettent aussi à disposition une brigade internationale. Pierre cot, met en évidence un autre point essentiel dans cette guerre : Franco, à la tête de l'insurrection, est lui-même dirigé et dominé par Hitler et Mussolini. Il fait en effet référence à l'axe Rome-Berlin de 1936 et donc à la puissance des 2 autres dictateurs qui exerce une forte influence sur Franco. Une politique expansionniste de l'Italie et de l'Allemagne L'Italie envahit plusieurs pays. [...]

[...] Discours devant la Chambre des députés - Pierre Cot (20 janvier 1939) - La montée des régimes totalitaires en Europe au XXe siècle Analyse du plaidoyer de Pierre Cot Pourquoi et comment Pierre Cot pense que la France doit modifier sa politique vis-à-vis des régimes totalitaires ? De juillet 1936 à avril 1939, L'Espagne est frappée par une sanglante guerre civile. Cette guerre et déclenchée par la victoire du Frente Popular aux élections législatives, qui n'est pas acceptée par l'opposition et provoque le soulèvement du général Franco. [...]

[...] Dans son plaidoyer, Pierre Cot explique qu'il y a 2 camps opposés dans la guerre d'Espagne : d'un côté la République, avec l'Espagne et la France ; et de l'autre, la dictature comme celle de l'Allemagne nazie avec Hitler, mais aussi l'Italie fasciste de Mussolini et celle de Franco qui tente de prendre le pouvoir en Espagne. Il y a également une autre dictature, celle de l'URSS, mais elle s'oppose pourtant Hitler et ne fait donc pas partie de ce camp. Pierre Cot met en avant l'idéologie française. Ses principes sont bénéfiques pour la nation, il faut les protéger. Ils diffèrent complètement de ceux des régimes totalitaires. [...]

[...] L'échec d'une politique « d'appeasement » La volonté des démocraties occidentales de ne pas s'engager dans la guerre d'Espagne est clair. En septembre 1936 a été signé un accord entre les puissances démocratiques européennes sur la non-intervention pour ne pas déstabiliser l'ordre européen. Ils misent sur une politique d'apaisement de la situation (appeasement). Dans son plaidoyer, Pierre Cot utilise une métaphore « en septembre, on vous a pris votre cavalier ». Cela signifie que la France, les démocraties, ont perdu des terres face aux régimes totalitaires. [...]

[...] En cas de guerre, les démocraties seront obligées de s'allier pour combattre les régimes autoritaires. Soutenir résolument les républicains d'Espagne Bien que la guerre ait lieu en Espagne, la France est concernée. L'investissement des dictatures en Espagne est une menace pour la République espagnole mais par extension c'est une menace pour la République française. Pierre Cot espère convaincre le chef du gouvernement d'accorder au moins une aide matérielle aux républicains espagnols. Une aide communiste est déjà présente mais il n'y a toujours aucune aide républicaine. [...]