Le 7 octobre 1852, le prince Louis Napoléon Bonaparte, neveux de Napoléon Ier et futur Napoléon III prononce à Bordeaux un discours qui va permettre à la France de s'ouvrir à la modernité. Il s'agit ici du commentaire de texte de ce discours.
[...] Napoléon Ier avait eu des rapports houleux avec l'Église et le pape Pie VIII, chose que ne souhaite pas Louis Napoléon. L'empire sera catholique et devra remettre sur le droit chemin ceux qui se sont éloigné des croyances, notamment auprès du monde ouvrier. « Je veux conquérir à la religion, à la morale, à l'aisance, cette partie encore si nombreuse de la population qui, au milieu d'un pays de foi et de croyance, connaît à peine les préceptes du Christ » (l. [...]
[...] Bien que prônant la paix cette phrase vient flatter la grandeur de la France, rappelant l'importance du pays sous Napoléon Ier. Ainsi malgré le souhait de rompre avec la volonté militaire de l'ancien régime, Louis Napoléon Bonaparte reste attaché à l'héritage napoléonien. L'héritage napoléonien On remarque tout au long du discours une forte influence de Napoléon Ier sur le Prince-Président. Faisant allusion à un « pourvoir qui lui est sympathique » (l. en parlant du peuple, il fait indirectement référence à la gloire qu'a connue la France sous l'Empire précédent. [...]
[...] Dans une approche clientéliste, il tente de les rassurer en se déclare ennemi des socialistes, notamment par rapport aux journées de juin 1848 lors desquelles ces derniers étaient effrayés pour leurs biens. S'appuyant sur les thèses de Karl Marx, les socialistes développent une base de connaissances théoriques solide qui les rend plus dangereux. Mais Louis Napoléon Bonaparte n'en tient pas compte et les décrédibilise. « Désabusé d'absurdes théories, le peuple a acquis la conviction que les réformateurs prétendus n'étaient que des rêveurs, car il y avait toujours inconséquence, disproportion entre les moyens et les résultats promis. » (l. [...]
[...] Devant son auditoire Louis-Napoléon Bonaparte décrit un programme soucieux des problèmes économiques et social que traverse le pays. Il vient ainsi justifier son coup d'État en disant garantir l'ordre intérieur, persuadé qu'il faut rétablir la dignité impériale. Il s'adresse également aux puissances européennes en leur signifiant sans ambiguïté qu'elles n'ont rien à craindre d'un second Empire qui n'a que des visées pacifiques. Enfin, il annonce un programme social sans précédent d'amélioration de la vie ouvrière et surtout la volonté d'une action économique d'inspiration saint-simonienne. [...]
[...] Bordeaux c'est énormément enrichie au cours du XVIIIe siècle en grande partie grâce à la traite négrière mais son activité s'est calmée depuis le XIXe siècle. Le discours de Louis Napoléon fait écho dans cette ville dont un bon nombre de produits son destiné à l'exportation. Vers une ouverture au monde A cette époque, la France est en pleine révolution industrielle. Le Prince-Président souhaite remettre en cause le protectionnisme qui a causé un retard de développement industriel à la France pour se tourner vers le libre-échange. [...]
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