Discours de Bordeaux, Louis Napoléon Bonaparte, Prince-Président, Empire, France, roi de Hollande, idées révolutionnaires, Constitution du 14 janvier 1852, Karl Marx, socialistes, Code civil de 1804, Congrès de Vienne, comte de Saint-Simon, victoire d'Austerlitz, Napoléon III, pape Pie VIII
Le 9 octobre 1852, au cours d'un banquet en son honneur, Louis Napoléon Bonaparte prononce devant la Chambre et le tribunal de commerce de Bordeaux un discours intitulé « Exposé de la politique de paix intérieure, d'ordre moral et de sages progrès que le Prince entend consolider par les institutions que la France réclame ». Troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande et frère de Napoléon Ier, Louis Napoléon nait à Paris en 1808 où il est très tôt marqué du même destin de son oncle. Emmené en exil par sa mère en 1815, il passe une partie de sa jeunesse en Suisse où son précepteur est un ancien député de la Convention, soit l'assemblée constituante qui pendant la Révolution française succéda à l'Assemblée législative le 21 septembre 1792 et fonde la Ire République. Attaché aux idées révolutionnaires, il s'affilie en Italie à la société secrète des carbonari et prend part en 1831 à un soulèvement contre le pape Grégoire VII.
[...] Face aux inquiétudes de la part des populations les plus réticentes, comment le Prince-Président cherche-t-il à dissiper les craintes d'un retour de l'Empire en France au travers d'un discours énoncé devant la Chambre et le tribunal de commerce de Bordeaux ? Tout au long de son discours Louis Napoléon Bonaparte tente de donner une image rassurante de sa personne et de ses ambitions tout en exposant un programme économique et social ambitieux I. Une figure fédératrice et rassurante A. Une critique du socialisme Dans ce discours, Napoléon III s'adresse principalement à des bourgeois bordelais du commerce. [...]
[...] Le second empire est proclamé le 2 décembre 1852, jour de l'anniversaire du couronnement de napoléon Ier et de la victoire d'Austerlitz. Ce nouvel empire est marqué par un fort développement économique de la France dans divers domaines (développement des chemins de fer, création de compagnie de transports maritimes Toutefois, bien que Napoléon III ait affirmé que l'Empire serait synonyme de paix, des guerres éclatent, d'abord avec la Crimée puis en Italie qui finissent par coûter la Savoie et Nice à la France et la défaite de 1871 contre la Prusse qui plonge la France dans une guerre civile. [...]
[...] Le discours de Louis Napoléon fait écho dans cette ville dont un bon nombre de produits son destiné à l'exportation. B. Vers une ouverture au monde A cette époque, la France est en pleine révolution industrielle. Le Prince-Président souhaite remettre en cause le protectionnisme qui a causé un retard de développement industriel à la France pour se tourner vers le libre-échange. Pour cela il veut développer les moyens de transport de marchandise pour pouvoir ouvrir le commerce sur le monde. [...]
[...] Il semble vouloir faire évoluer l'idéologie bonapartiste pour en faire un parti politique qui va au-delà des classes et qui réconcilie la nation « Je veux, comme lui, conquérir à la conciliation les partis dissidents et ramener dans le courant du grand fleuve populaire les dérivations hostiles qui vont se perdre sans profit pour personne. » (l. 18-20). Sa politique renvoie à divers symboles de l'héritage de son oncle comme le choix de la date de son coup d'État, le 2 décembre 1851, soit le même jour que le sacre de napoléon Ier et la bataille d'Austerlitz, sa constitution inspirée de la constitution de l'An VIII ou encore son entrée solennelle à Paris le 2 décembre 1852. [...]
[...] La préoccupation des pauvre et des ignorants Napoléon III se soucie de la condition de vie des pauvres qui peuvent à peine jouir des produits de première nécessité » (l. 22-23) et qui commencent à se multiplier dans les années 1852 et qui viennent s'entasser dans les villes industrielles. Mais cet entassement de personnes pauvres dans les grandes villes représente un danger car elles peuvent venir perturber la stabilité politique, son inquiétude à leurs égards n'est donc pas désintéressée mais rentre dans une stratégie d'organisation politique. Dans un souci religieux, Louis Napoléon souhaite rétablir l'union entre l'Empire et la religion catholique. [...]
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