Dire et mal dire : l'opinion publique au XVIIIe siècle, Arlette Farge, opinion critique, Ancien Régime, opinion populaire française, XVIIIe siècle, propagande, vraie pensée
Comme on le sait très bien, depuis le début des temps et même au courant de l'Ancien Régime, il était mal vu pour une personne d'avoir une opinion critique. Par contre, de nos jours, si l'on partage une critique il faut s'attendre à ce que d'autres personnes y répliquent. Cependant, la façon de réagir à l'époque moderne était très primitive. C'est simple, il n'y avait pas de place pour l'opinion du peuple. À une époque très proche de la Révolution française, on pouvait compter qu'environ 95% de la population française se retrouvait dans la basse classe sociale qu'était le peuple. Il importe donc, pour de multiples raisons, pour les historiens de l'Époque moderne, d'en savoir davantage sur ce que le peuple pensait réellement.
[...] En ce qui concerne la fiabilité du livre et des propos de l'auteur, je tiens à préciser que tout me semblait en ordre. L'auteur réussit donc à démontrer qu'avec beaucoup de dévouement, les chercheurs/historiens peuvent réussir à contrer les non- dits ainsi que les pensées populaires de l'époque. Toutefois, puisqu'on fait appel aux sens personnels de ceux-ci afin de percevoir plus loin que les simples écrits, rien n'est, et ne sera, juste à Il est donc impossible de ne pas avoir été dirigé dans une direction non scientifique par des propos non prouvés dans les paroles des plus posés de Mme Farge. [...]
[...] En ce qui concerne les sources qu'utilise l'auteur, elles consistent dans les différentes formes d'archives ayant touché des plus près le grand public du XVIIIe siècle. C'est-à-dire les presses, les journaux et les archives produits par le peuple, les états de justice ou les institutions ecclésiastiques. Les différentes publications régies et écrites par différents acteurs offrent des distinctions cruciales selon le parti que ces acteurs prenaient. En plus de ces acteurs, on y retrouvait des gens éduqués, qui se voyaient attitrés de porte-parole du peuple afin d'exprimer convenablement l'idée de l'opinion publique. [...]
[...] L'enfermement en ladite prison pouvait, par exemple, constitué en des discours haineux portés envers le roi et son royaume. Toutefois, cette source, étant les écrits juridiques des accusés, ne renferme que les éléments négatifs retrouvés dans la société française de l'époque moderne et les remords des condamnés. Ces lettres de remords furent écrites sous l'oppression et peuvent donc être trompeuses. Ce livre renferme les éléments essentiels propices à un ouvrage pouvant porter sur les éléments déclencheurs de la Révolution française, par exemple. [...]
[...] Dire et mal dire : l'opinion publique au XVIIIe siècle - Arlette Farge Comme on le sait très bien, depuis le début des temps et même au courant de l'Ancien Régime, il était mal vu pour une personne d'avoir une opinion critique. Par contre, de nos jours, si l'on partage une critique il faut s'attendre à ce que d'autres personnes y répliquent. Cependant, la façon de réagir à l'époque moderne était très primitive. C'est simple, il n'y avait pas de place pour l'opinion du peuple. [...]
[...] En un deuxième temps, elle offre une vision plus ou moins détaillée de la situation réelle des rumeurs et des autres éléments qui falsifient les écrits de l'époque moderne. Puis enfin, elle conclut son travail avec un dernier chapitre portant sur l'opinion populaire du roi de tous les jours. Elle réussit à démontrer l'évolution d'un peuple soumis jusqu'à l'arrivée d'une opinion publique. Il nous est permis de réaliser que le peuple commence à exister en tant que personne au XVIIIe siècle. [...]
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