Nikolaï Boukharine, né à Moscou le 9 octobre 1888 et mort le 13 mars 1938 (du nouveau calendrier soviétique), est un intellectuel, un révolutionnaire bolchevik et un homme politique soviétique. Avec des parents instituteurs, il a une très bonne éducation, il est bon élève, passionné de mathématiques, et a fréquenté les meilleurs établissements de Moscou. En 1905, il soutient les actes du Parti Ouvrier Social-démocrate de Russie (POSDR) auquel il adhère un an plus tard. Membre dès 1908 de la faction bolchevik du parti, il part en exil en 1911. Il ne va revenir en Russie qu'au moment de la révolution de février 1917. Il va avoir une grande influence au sein du parti communisme pendant les années 20, il va même diriger l'Internationale Communiste en 1926.
[...] Et pourtant, Boukharine envoie cette dernière lettre à Staline sous le ton de la fascination pour son destinataire. Il va envoyer plusieurs lettres au dirigeant communiste pour plaider son innocence. Ici, on le voit un peu, mais c'est comme s'il faisait une confession, car il sait qu'il va mourir à l'issue de son procès (l'attente de son procès est d'ailleurs pour lui insoutenable). Il fait, tout le long de cette lettre, une sorte de liste Il liste avec des numérotations des souvenirs que lui et Staline ont eus ensemble, des anecdotes, mais également, il s'accuse ou avoue différentes choses qu'il pense que Staline lui reproche. [...]
[...] Boukharine et Staline ont une relation assez particulière. Ils ont une relation d'amitié qui peut disparaître à tout moment. Nous pouvons le voir lors du début des années 30 ou à la toute fin des années 20 lors de leur débat sur le développement communiste à la campagne. Dans sa lettre, Boukharine précise qu'ils sont amis en 1928, mais c'est pourtant Staline qui va le faire exécuter dix ans après. Leur relation étrange est bien ressentie dans ce document. Boukharine est accusé d'avoir participé à un complot d'assassinat contre Staline. [...]
[...] Il veut se faire pardonner de Staline, il veut qu'il ait pitié de lui. Tout le début de la lettre, avec cette liste, ce point de vue peut se défendre. A la fin, c'est autre chose. Boukharine sait qu'il va mourir à l'issue de son procès. Il pose ses conditions. Sa femme et son jeune fils sont menacés, c'est en partie ce qui le force à reconnaître les fautes qui lui sont reprochées. Il en parle beaucoup dans ses dernières lignes. [...]
[...] Il parle lui-même de psychologie En effet, cette lettre de Boukharine est très riche à ce niveau-là. Non pas sur la psychologie de ses mots ou de ce qu'il dit, mais je pense, plus sur sa réflexion psychologique à lui : pourquoi lui a-t-il écrit cette lettre, pourquoi lui raconter tout cela, pourquoi l'idolâtrer alors qu'il sait qu'il va le faire exécuter quelques mois plus tard je pense qu'il faut lire cette lettre entre les lignes, que sa psychologie à lui n'était que manipulation pour avoir la vie sauve. [...]
[...] La dernière lettre de Boukharine à Staline avant son procès lors des Grandes Purges Nikolaï Boukharine né à Moscou le 9 octobre 1888 et mort le 13 mars 1938 (du nouveau calendrier soviétique) est un intellectuel, un révolutionnaire bolchevik et un homme politique soviétique. Avec des parents instituteurs, il a une très bonne éducation, il est bon élève, passionné de mathématiques, et a fréquenté les meilleurs établissements de Moscou. En 1905, il soutient les actes du Parti Ouvrier Social-démocrate de Russie (POSDR) auquel il adhère un an plus tard. [...]
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