1950, Cause des femmes, comité du travail féminin, Anne Revillard, Claire Legros, loi Veil, L'express, écoféminisme, dominations croisés, féminisme, XXe siècle, XXIe siècle, revue Travail et emploi, LIEPP Laboratoire Interdisciplinaire d'Évaluation des Politiques Publiques, émancipation des femmes, égalité des sexes, parité homme/femme, MLF Mouvement de Libération des Femmes
Avant 1950, la condition féminine est profondément marquée par l'État français et le gouvernement de la France durant l'occupation allemande, de 1940 à 1944. Et notamment, sa Révolution nationale qui fonde l'idée du « métier de mère ». De nombreuses lois sont mises en place, dont l'interdiction de l'emploi des femmes mariées dans la fonction publique et parapublique (loi du 11 octobre 1940), la Restriction du droit de divorce (loi du 2 avril 1941) et la Répression plus dure contre l'avortement, prévoyant notamment la peine de mort (loi du 15 février 1942). La famille prend ainsi le pas sur l'autonomie féminine. Après la Libération, des droits sont obtenus dont l'égalité politique, comblant le retard français. De plus, certaines responsabilités de direction sont données à des résistantes et 33 femmes sont élues dans la Première Assemblée constituante en octobre 1945. Mais ces avancées sont à nuancer, à travers l'épisode des « femmes tondues », les femmes paient un tribut différencié, en voulant conjurer la culpabilité nationale, ce sont les femmes que l'on vise. Et aussi la mise en place d'une politique nataliste : des mesures sont prises en faveur de la maternité, dont le versement d'une allocation de maternité et du quotient familial pour les allocations.
[...] Lors de la deuxièmes moitié des années 1970 de nombreuses associations d'aide au femmes sont créés, l'IVG maintenant établi de nouveaux champs de lutte font leur apparition : SOS Femmes-Alternatives, fondée en 1978, obtient l'ouverture du premier refuge pour femmes battues subventionné par l'Etat. Après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, le féminisme connait plusieurs années marquées par la démobilisation et l'attentisme. Cependant, le féminisme s'institutionalise et un ministère des Droit des femmes est mise en place et les gouvernements socialistes ne comprennent jamais moins de 6 femmes. [...]
[...] Plus globalement, les femmes deviennent plus actives après 1968, comme le montre notre graphique sur lequel il faut revenir. En effet, la courbe d'activité ne fait que d'augmenter entre 1968 et 1985, passant de 40% à 57,2%. Les hommes restent plus actifs mais les femmes sont tout de même à 22% d'eux, ce qui constitue une nette évolution. Par conséquent, le féminisme né sur les bancs d'université, marqué dans un premier temps à l'extrême gauche se voit évolué vers quelque chose de plus conventionnel par les progrès que sont la légalisation de l'IVG et l'accès de femmes à des métiers de pouvoir. [...]
[...] Ainsi, des évolutions dans le sens des femmes ont eu lieu malgré des résistances, avec l'influence de nombreux intellectuels vivant dans un contexte social et intellectuels bouillant dont le point culminant est Mai 68. L'éclosion de féminismes et de nombreux progrès dans le bouillonnement intellectuel de Mai et Post-68 (1970-1990) Mai-Juin 68 et la création du MLF : « Le privé est politique » Les événements de mai-juin 1968, sont une période durant laquelle se déroulent, en France et particulièrement Paris, des manifestations d'étudiants, ainsi que des grèves générales et sauvages. [...]
[...] La seconde version, plus officielle, émane de la majorité des autres militantes du MLF, on revendique la date du 26 aout 1970 associée à la sortie publiques de plusieurs groupes sous la forme de publications et de manifestations. Le MLF est donc un mouvement autonome non-mixte des femmes pour leur libération, voulant mettre en avant leur revendications. Le mouvement se dote d'un organe éditorial appelé le Torchon Brûle, ce dernier est « menstruel » et non pas mensuel car « sa publication est aussi irrégulière que les cycles féminins ». [...]
[...] Et, les femmes restent ultra-minoritaire au sein du gouvernement, on note tout de même Jacqueline Thome-Patenôtre, sous-secrétaire d'Etat à la construction et au logement pendant sept mois et Nafissas Sid-Cara, sous-secrétaire aux Affaires Algériennes entre 1959 et 1962. La domination masculine est aussi présente au sein du monde du travail. Le graphique de la revue Travail et Emploi sur le taux d'activité en % selon sexe entre 1955 et 1985 nous permet d'en dire plus. Rappelons que le taux d'activité désigne le rapport entre le nombre d'actifs, donc personnes en emploi et chômeurs, à ici la population en âge de travailler, c'est-à-dire la tranche d'âge 15-64 ans. [...]
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