Construction Européenne, XXe siècle, Résistance, Willem Visser 't Hooft, Seconde Guerre Mondiale, Ernesto Rossi, Altiero Spinelli, Henry Frenay, Manifeste de la Résistance européenne, 1944, Union Fédérale Européenne, Allemagne, Paix, Europe
Cette déclaration fait suite aux réunions en secret chez le pasteur Willem Visser 't Hooft, à Genève, les 31 mars, 29 avril et 20 mai 1944 où des contacts entre mouvements de Résistance de neuf pays européens se concertent à propos du chemin à prendre pour la reconstruction de l'Europe lorsque sonnera l'heure de la fin de la guerre. Le terme de "résistance" renvoie aux mouvements européens, patriotiques et antifascistes.
[...] La fédération est un gage de la sécurité en Europe. principe de supranationalité Chacun vient en aide à son voisin et vice-versa - meilleure écoute de chacun - Partie II) - De plus, l'idée fédérale doit compter avec l'idéal mondialiste quand il évoque l'aide nécessaire des Nations Unies dans cette démarche d'union fédérale européenne (l.88 - Parti VI) II - Installation de la démocratie pour une paix durable A - Un respect de la Charte comme code de conduite 1 - Respect de la Charte et ses limites - Les valeurs de la Charte (l.12-14 - Partie - le respect de la personne, la sécurité, la justice sociale, - l'utilisation intégrale des ressources économiques en faveur de la collectivité tout entière et l'apanouissement autonome de la vie nationale - Fin du nationalisme et protectionnisme d'avant-guerre - Limites avec la Charte : union d'abord européenne avant d'être mondiale (l.19-21 - Partie III) 2 - Donner l'exemple - Permet aux pays non-démocratiques de s'inspirer des pays qui le sont pour changer leur régime (l.36 - 38 - Partie III) - D'abord organiser une union pour l'Europe et après pour le monde entier (l.17 - 19 - Partie II) - Ouverte à ceux qui le veulent et qui ont combattu la menace nazie (l.48-50 - Partie IV) B - Une justice sociale à l'échelle de l'Europe 1 - Suppression des conflits - Suppression des conflits hydroliques (l.41-44 - Partie III) - Suppression des conflits de frontières: fin des conquêtes territoriales (nazisme) (l.33-35 - Partie III) - Une europe large pour ne pas être l'hégémonie d'un état-membre (l.48 - Partie IV) - Aucun privilégié pour la politique extérieure (l.59-61 - Partie IV) 2 - Organisation européenne pour la sécurité supranationale - Police européenne - Europol pour une défense supranationale - Partie II / l.76 - partie IV) Pour remédier à l'échec de la SND (2nd GM) qui ne pouvait agi qu'économiquement et non par la force. [...]
[...] B - L'Allemagne comme exemple de justice sociale - le cas de l'Allemagne (partie devra payer les réparations dont elle fut la cause (l.74) Criminels de guerre seront jugés (l.71) Cette déclaration pose les fondements d'une unité européenne de part son idée d'union fédérale sous l'égie d'une idéologie démocratique des 30 états souverains européens et d'autre part l'intégration nécessaire de l'Allemagne à cette union fédérale pour éviter le retour des conflits une nouvelle fois, sans oublier le besoin de résoudre le problème des minorités nationales, et de régler définitivement le problème des frontières. Bien que le principe de supranationalité est déjà mis en avant par RCK, grâce à ce texte et dans le contexte de fin de guerre où il est rédigé, on entrevoit plus concrètement une adéquation entre l'idée d'Europe et l'idée de paix (évoquée dans les années 1920). Même si cette déclaration très peu connue n'eût concrètement aucune suite directe, elle regroupe globalement les attentes d'après-guerre que les peuples touchés par les guerres mondiales attendent. [...]
[...] Ce texte est inscrit dans la lignée des œuvres de Spinelli et Rossi Le Manifeste de Ventotene et de Blum A l'échelle humaine clandestin de 1941 et celle de Kant de 1795 dans son oeuvre Essai sur la paix perpétuelle où il est question d'une fédération d'états libres. Ce texte n'est pas représentatif de l'opinion de l'ensemble de la Résistance sur le problème de l'Europe. Il n'en constitue pas moins le témoignage d'un bilan, d'un tournant et une fondation. [...]
[...] Le terme de "résistance" renvoie aux mouvements européens, patriotiques et antifascistes. Une première écriture est réalisée le 20 mai 1944 appellée le Manifeste de la Résistance européenne mais c'est encore en état de projet, c'est les 6 et 7 juillet 1944, quelques semaines après le débarquement anglo-américain en Normandie du 6 juin et les premières phases de la libération des territoires occupés par l'Allemagne, que les délégués de plusieurs mouvements nationaux de la Résistance dont les italiens Ernesto Rossi et Altiero Spinelli et le français Henri Frenay se réunissent de nouveau pour adopter et publier la version finale du texte appelée la Déclaration des résistances européennes. [...]
[...] Nous pouvons nous demander quelles sont les mesures proposées par ces mouvements de Résistance pour empêcher la renaissance des conflits sur le continent et perpétuer leurs idéal d'une Europe unie. I - Une union des peuples européens comme fondement de la Résistance A - Contre les dangers communs (notamment le nazisme) - Union des peuples européens contre le nazisme donc contre le danger commun qui fait prendre conscience de la nécessité d'une union (l.2 Partie renforcer le sentiment d'appartenance à une civilisation européenne - Dans chacun des pays, un bureau permanent européen devra être établi pour traiter les problêmes du pays au niveau européens, car même le plus infime problème à l'intérieur d'un pays peut avoir des conséquences à l'échelle européenne. [...]
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