OTAN, Bosnie-Herzégovine, Bosnie, ex-Yougoslavie, déclaration, 1996, intervention militaire
Il s'agit d'un commentaire historique relatif à la déclaration de l'OTAN sur la Bosnie-herzégovine en 1996 et plus particulièrement l'avancement de la mise en oeuvre de l'accord de paix dit de Dayton obtenu en 1996. Après un allusif rappel du conflit qui toucha l'ex-Yougoslavie au début des années 90's, le texte se concentre sur l'action de l'OTAN et ses partenaires (ONU, Russie, organisations internationales, ONGs...) et tente de démontrer sa légitimité. Enfin le texte permet de mieux comprendre en quoi un réagencement des relations internationales s'est fait avec la résolution de ce conflit: nouveau rôle pour l'OTAN, nouvelles relations est-ouest, rôle de l'Europe et des Etats-Unis...
[...] → il est fait mention des « dirigeants de la Bosnie-Herzégovine et des deux entités qui la composent » (l. 7). C'est une référence à la principale provision de l'accord qui instaura une république consociationaliste. Les deux entités qui la composent sont la Fédération croato-musulmane de Bosnie-et-Herzégovine et la République serbe de Bosnie. Selon S. John, dans From Power-sharing to Democracy: Post-Conflict Institutions in Ethnically Divided Societies, « le consociationalisme est défini par quatre caractéristiques basiques: une grande coalition (les leaders politiques de toutes les communautés ethniques signifiantes ou « segments » de la société sont inclus dans l'exécutif); un veto mutuel (la constitution garantie qu'aucun segment ne sera soumis au pouvoir de la majorité dans les domaines où ses intérêts vitaux sont en jeu); la proportionnalité (les positions dans le gouvernement et les ressources de l'état sont alloués à chaque segment en fonction de sa proportion dans la population; l'autonomie des segments (chaque segment est autonome d'un point de vue interne dans les domaines qui sont exclusivement concerné par cela ». [...]
[...] Phillips indique « qu'une fois que les pays européens reconnurent l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie en janvier 1992, les leaders bosniaques [et notamment A. Izetbegovitch, président de Bosnie-Herzégovine de 1990 à 1996] réalisèrent qu'eux aussi pouvaient obtenir l'indépendance – si ce n'est que pour éviter d'être dominés par la Serbie voisine. » → il est fait mention l de la « Slavonie orientale ». Il s'agit d'une région à l'est de la Croatie, ethniquement serbe, qui s'était déclarée indépendante après la déclaration d'indépendance de la Croatie. [...]
[...] Débié note dans son article La communauté internationale et les Balkans, que « derrière cette « superproduction » et cette apparente débauche de moyens, il est paradoxalement possible de dresser un constat de carence de l'intervention internationale: les puissances internationales sont arrivées en retard, avec des instruments le plus souvent incapables d'apporter une réponse décisive aux crises. » l'accord de Dayton → il est fait mention l de « la négociation de l'Accord de paix à Dayton et sa signature à Paris ». Celui-ci fut signé en 1995 entre les présidents de la Bosnie-Herzégovine (A. Izetbegovitch), de la Croatie (F. Tudjman) et le de la Serbie (S. Milosevic) sous la supervision et la pression des États-Unis (représentés par W. Christopher, secrétaire d'état et R. Holbrooke) après l'intervention de l'OTAN, reflétant la dimension régionale du conflit. [...]
[...] En février 92, un mandat est obtenu, c'est la résolution 743. Des forces sont progressivement envoyés en Croatie et en Bosnie-Herzégovine pour assurer la sécurité des populations et un cessez-le-feu et des négociations de paix: c'est l'UNPROFOR (United Nations Protection Force). En mai 92, un embargo total de l'ONU sur la Serbie et le Monténégro, c'est la résolution 757. En avril 92, la résolution 781 interdit le survol de la Bosnie-Herzégovine par l'aviation militaire. Comme le rappel G. Castellan, cette interdiction fut violé plus de 500 fois. Comme l'analysa R. [...]
[...] Ces objectifs précis, revus, correspondent aux objectifs des Etats-Unis. Ainsi, R. C. Phillips note, vis-à-vis des missions SFOR et IFOR que leurs « tâches requéraient des limitations clairement spécifiées et des objectifs spécifiques. Sensibles à un soutien du Congrès mitigé et aux vicissitudes de l'opinion publique, les négociateurs américains avaient tracé un un cap minutieux pour éviter la « dérive des missions » (mission creep) omniprésente qui avait menacé l'expérience américaine en Somalie et l'implication à durée indéterminée des États-Unis en Asie du sud-est. [...]
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