Maréchal Pétain, 23 juillet 1945, actions politiques, Seconde Guerre mondiale, armistice, défaite française, occupation allemande, STO service de travail obligatoire, génocide juif, de Gaulle, libération française, procès de Vichy
Le document étudié est une déclaration de Philippe Pétain, chef de l'État français, lors de la défaite de France par les Allemands au printemps 1940, à son procès devant la haute Cour, le 23 juillet 1945, après la signature de l'armistice de la Seconde Guerre mondiale. Ce procès est nommé le procès de Vichy. En mai 1940, et après les grandes offensives lancées sur la France par les Allemands, les groupes français sont rapidement défaits et le 14 juin 1940 Paris est occupé. Philippe Pétain, nouveau chef du gouvernement, signe le 22 juin l'armistice avec l'Allemagne, il veut l'arrêt des combats. La France est maintenant divisée en France libre du sud, le gouvernement de Vichy, et la France occupée du nord. Or, nous nous demanderons, d'après cette déclaration, comment Philippe Pétain justifie-t-il ses actions politiques pendant la Seconde Guerre mondiale ?
[...] L'État français livre à l'Allemagne des Juifs étrangers de la zone libre et aide les Allemands à arrêter les Juifs dans la zone occupée (le 16 juillet Juifs sont arrêtés par la police française et déportés vers les camps, c'est la rafle du Vel d'Hiv). L'État met en place le service de travail obligatoire (STO) et laisse la milice pourchasser les résistants et les Juifs, c'est un régime xénophobe, des législations antisémites de Vichy ont été exercées en 1940-1941. Toutes ses violences et répressions suivantes n'ont pas été mentionnées par Pétain dans sa déclaration, soit il cite les bons accomplissements qui ne sont même pas détaillés ou soutenus par des preuves, soit il justifie lui-même en se soutenant des menaces des Allemands. [...]
[...] Il a mentionné les « chefs militaires » pour montrer à la haute cour qu'il n'était pas seul dans cette condition, il avait des chefs militaires qui l'aident. Il essaye le plus possible d'éloigner la culpabilité de lui-même. Son pouvoir était « légitimement reconnu par tous les pays du monde », il montre qu'il a pris le pouvoir par la loi, et la constitution, non pas par la force. En effet, le « 10 juillet 1940 », Pétain obtient les pleins pouvoirs du parlement pour modifier la constitution et le 11 juillet, il promulgue des actes constitutionnels qui lui donnent le titre de « chef de l'État français » et concentrent tous les pouvoirs entre ses mains. [...]
[...] Un culte se développe autour de sa personne, les hommes politiques da la 3e république ont été arrêtés et juger. Pétain voulait restaurer l'ancienne France par une révolution nationale avec une devise « travail, famille, patrie », « je n'ai rien abandonné d'essentiel à l'existence de la patrie « il exalte les valeurs traditionnelles : le travail de la terre, l'artisanat, la religion catholique et la famille. Face à toutes les actions politiques prises par Pétain, il continue sa déclaration en accusant un Général qui a lutté pour la résistance et la France libre en prenant refuge en Londres, il parle de Général de Gaulle, et insiste sur le fait que dans le temps ou de Gaulle était en train de lutter, il a préparé la voie à la libération, et a permis à la France de rester debout. [...]
[...] Pour renforcer ses arguments, et essentiellement pour convaincre la haute cour, il les remémore de ses victoires durant la Première Guerre mondiale « 1918 » se donnant ainsi l'image de sauveur, Héro de Verdun. Par ailleurs, dans sa déclaration, Pétain donne l'impression que ce n'était pas lui qui a pris le pouvoir par ses propres mains, au contraire « on m'a supplié de venir », comme s'il blâme le peuple français et les dirigeants français qu'ils ont faits de lui « l'héritier d'une catastrophe dont je n'étais pas l'auteur ». [...]
[...] Les justifications de Philippe Pétain en ce qui concerne ses décisions et actions prises durant la Seconde Guerre mondiale Dans un second lieu, on remarque qu'à partir de la 2e partie du texte, Pétain s'engage à exposer des justifications quant aux actions qu'il a exercées, à ses décisions et ses intentions à l'époque. Il pose fréquemment des questions rhétoriques pour toucher plus les écouteurs et montrer que lui-même souffrait également, avec les Français durant cette époque d'occupation marquée par des conditions difficiles à supporter. [...]
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