Ce document est un commentaire de texte sur l'extrait de "Historia Calamitatum" de Pierre Abélard.
Tout d'abord, nous nous intéresserons au passage de l'épée à la plume opéré par Abélard. Que ce soit à travers le rappel de ses origines, son adieu aux armes et son choix des lettres, Pierre Abélard fait preuve d'une forte personnalité. Ensuite, nous nous intéresserons à ses pérégrinations académiques qui, tour à tour présentent Paris comme un lieu central, l'Ile-de-France comme une périphérie dynamique et Laon comme un autre pôle du savoir. Enfin, l'extrait donne à voir l'état de l'enseignement au XIIe siècle et la manière dont Abélard le conçoit.
[...] 91) qui motive le séjour laonnois d'Abélard. Ainsi, entre son pays natal, Paris, l'espace francilien et Laon, Abélard est amené à multiplier les déplacements afin de parfaire son éducation et d'être en mesure de dispenser un enseignement. Outre le récit de ses aventures, l'Historia calamitatum permet également d'en savoir davantage sur le monde de l'enseignement en lui-même au temps d'Abélard. * Source première pour appréhender la vie d'Abélard, l'Historia calamitatum constitue également un précieux témoignage quant à l'enseignement tel qu'il était pratiqué et vécu au XII[e] siècle. [...]
[...] Afin d'éclairer l'extrait, nous nous pencherons sur les différentes facettes d'Abélard. Tout d'abord, nous nous intéresserons au passage, sorte de conversion aux lettres, de l'épée à la plume opéré par Abélard. Que ce soit à travers le rappel de ses origines, son adieu aux armes et son choix des lettres, Pierre Abélard fait preuve d'une forte personnalité. Ensuite, nous nous intéresserons à ses pérégrinations académiques qui, tour à tour présentent Paris comme un lieu central, l'Ile-de-France comme une périphérie dynamique et Laon comme un autre pôle du savoir. [...]
[...] Les premières pages de l'Historia calamitatum s'apparente à un récit de voyage tant les déplacements d'Abélard sont fréquents. Parmi toutes ses destinations, Paris semble constituer le principal centre d'intérêt. Il faut dire que l'activité intellectuelle y est alors « florissante » selon les propres mots de l'auteur (l. 16). Pourtant, le Paris du début du XII[e] n'est encore qu'une petite cité repliée sur l'île de la Cité et peuplée de moins de habitants. A l'ouest se dresse le palais royal auquel fait face, à l'est, l'église Notre-Dame et son cloître. [...]
[...] Le métier des lettres nécessitait en effet un changement de statut alors incompatible avec les devoirs et les droits d'un aîné de famille noble. Quoi qu'il en soit, cette nouvelle orientation de la vie d'Abélard semble plus en adéquation avec sa nature profonde et son don naturel pour la discipline (l. 3). Tout au long de l'extrait, Abélard ne manque pas de faire preuve de son savoir en multipliant par exemple les citations tirées des œuvres d'Ovide ; l. 87). [...]
[...] 12) pour adopter celles de la parole. Comme il le dit lui-même, Abélard préfère la déesse Minerve, patronne des arts et des lettres au dieu de la guerre Mars (l. 10). Néanmoins, cette première éducation a laissé des marques visibles dans la pensée de l'auteur. Lorsqu'il décrit le conflit qui l'opposa à Guillaume de Champeaux, Abélard n'hésite pas à employer des métaphores militaires rappelant son origine sociale. Ainsi procède-t-il lorsqu'il fait état du « camp » tenu sur la montagne Sainte-Geneviève pour « assiéger » son ennemi (l. [...]
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