Avec l'ébauche de la fin de la Grande Guerre, des sentiments contrastés apparaissent dans la population française. Le soulagement de la victoire se mêle à l'appréhension d'un futur incertain. Au mois de juin 1919, l'armistice « de Rethondes » a déjà été signé et la conférence de Paris est sur le point de permettre la signature d'un traité de paix entre les Alliés et les puissances vaincues de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles. C'est dans ce contexte où le conflit touche à sa fin, qu'il convient de replacer la lettre d'un jeune Capitaine, Charles De Gaulle, à sa mère, le 25 juin 1919.
Cette lettre est adressée par De Gaulle à sa mère, alors que celui-ci est à Modlin, en Pologne. Cette lettre étant personnelle, on peut s'attendre à une certaine franchise de la part du jeune officier. Ainsi, ses déclarations, bien que subjectives, peuvent constituer une représentation assez fidèle de l'opinion et des préoccupations d'une partie de la population française. De plus, il a, comme de nombreux Français, participé à la Grande Guerre, notamment à la bataille de Verdun en 1916. Ainsi, on peut supposer que la position qu'il adopte au sujet de l'Allemagne est basée sur son expérience de soldat et reflète donc le point de vue des autres anciens-combattants, qui, de retour à la vie civile, occupent une place importante dans l'opinion publique (par leur nombre et leur influence).
Charles De Gaulle est né le 22 novembre 1890 à Lille. Il est issu d'une famille catholique libérale d'intellectuels et va poursuivre un cursus militaire. A cet effet, il intègre l'Ecole militaire de Saint-Cyr en 1908 et a donc vingt-quatre ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Il s'engage dans le conflit, d'abord dans le 33° régiment d'infanterie d'Arras, sous le commandement de Pétain. Il participa notamment à la bataille de Verdun en 1916, où, au fort de Douaumont, il fut blessé et fait prisonnier (...)
[...] Le soulagement de la victoire se mêle à l'appréhension d'un futur incertain. Au mois de juin 1919, l'armistice de Rethondes a déjà été signé et la conférence de Paris est sur le point de permettre la signature d'un traité de paix entre les Alliés et les puissances vaincues de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles. C'est dans ce contexte où le conflit touche à sa fin, qu'il convient de replacer la lettre d'un jeune Capitaine, Charles De Gaulle, à sa mère, le 25 juin 1919. [...]
[...] Des lignes 2 à le Capitaine fait une prévision assez pessimiste du futur. Pour lui, la France devra se battre pour obliger l'Allemagne à se conformer au traité, ce qu'elle ne ferait pas de son plein gré. Le vocabulaire employé est assez dur. Cela montre que, pour une partie de la population, la haine envers l'ennemi» persiste au-delà de la fin du conflit armé. De plus, il utilise le singulier de ennemi comme si il existait un type allemand, une sorte de stigmatisation des Allemands dans une unique représentation, une posture d'ennemi global à toute la population allemande. [...]
[...] Cette lettre est adressée par De Gaulle à sa mère, alors que celui-ci est à Modlin, en Pologne. Cette lettre étant personnelle, on peut s'attendre à une certaine franchise de la part du jeune officier. Ainsi, ses déclarations, bien que subjectives, peuvent constituer une représentation assez fidèle de l'opinion et des préoccupations d'une partie de la population française. De plus, il comme de nombreux Français, participé à la Grande Guerre, notamment à la bataille de Verdun en 1916. Ainsi, on peut supposer que la position qu'il adopte au sujet de l'Allemagne est basée sur son expérience de soldat et reflète donc le point de vue des autres anciens-combattants, qui, de retour à la vie civile, occupent une place importante dans l'opinion publique (par leur nombre et leur influence). [...]
[...] Ainsi, même si il est en Pologne, de Gaulle se tient informé de la situation française. Avec la fin de la lettre, il évoque pour la première fois tous c'est-à-dire les autres membres de sa famille. Là encore, il fait preuve de beaucoup de respect pour sa famille. Portée du document La portée de ce document est peu importante. En effet, de Gaulle évoque des opinions qui sont communes à beaucoup d'autres français. Ainsi, cela donne alors une idée assez précise de ce que pensent les personnes de son milieu social. [...]
[...] Lignes 20 à 26, De Gaulle anticipe sur la situation future des relations entre les deux Nations. Pour lui, la puissance française est liée à son armée, ce qui est justifié par les quelques hommes qui la composent en 1919, et peut donc espérer faire appliquer le traité. Mais, les troupes ne sont pas permanentes et, avec la démobilisation, la France ne peut plus exercer de pression sur l'Allemagne et il craint que celle-ci n'arrête tout payement de ses dettes. [...]
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