Je sais ce qui s'est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous avez ouverte en Algérie, c'est celle de la rénovation et de la fraternité.
Je dis la rénovation à tous égards. Mais très justement vous avez voulu que celle-ci commence par le commencement, c'est à dire par nos institutions, et c'est pourquoi me voilà. Et je dis la fraternité parce que vous offrez ce spectacle magnifique d'hommes qui, d'un bout à l'autre, quelles que soient leurs communautés, communient dans la même ardeur et se tiennent par la main.
Eh bien ! de tout cela, je prends acte au nom de la France et je déclare, qu'à partir d'aujourd'hui, la France considère que, dans toute l'Algérie, il n'y a qu'une seule catégorie d'habitants: il n'y a que des Français à part entière, des Français à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Cela signifie qu'il faut ouvrir des voies qui, jusqu' à présent, étaient fermées devant beaucoup.(...)
[...] En apparence de Gaulle adresse le Je vous ai compris aux pieds-noirs venus nombreux plusieurs dizaines d'années auparavant pour repeupler l'Algérie. Cette expression donnait donc en apparence l'avantage à ces personnes qui voyaient en de Gaulle leur sauveur. En effet, depuis le début de la guerre d'Algérie en 1954, les pieds-noirs sont torturés car ils sont accusés par les algériens d'avoir volé leur terre. Mais ce discours est tout autre, de Gaulle ne voulant pas donner directement l'indépendance à l'Algérie, va donner le droit de vote au algériens, ce qui signifie qu'à court terme, l'Algérie sera indépendante. [...]
[...] L'armée, l'armée française, cohérente, ardente, disciplinée, sous les ordres de ses chefs, l'armée éprouvée en tant de circonstances et qui n'en a pas moins accompli ici une œuvre magnifique de compréhension et de pacification, l'armée française a été sur cette terre le ferment, le témoin, et elle est le garant, du mouvement qui s'y est développé. Elle a su endiguer le torrent pour en capter l'énergie, Je lui rends hommage. Je lui exprime ma confiance. Je compte sur elle pour aujourd'hui et pour demain. [...]
[...] Oui, moi, de Gaulle, à ceux-là, j'ouvre les portes de la réconciliation. Jamais plus qu'ici et jamais plus que ce soir, je n'ai compris combien c'est beau, combien c'est grand, combien c'est généreux, la France ! Vive la République ! Vive la France ! 1. Présentez le document Ce document est un discours officiel de De Gaulle (président de la république de 1958 à 1969) qui à Alger, la capitale de l'Algérie a prononcé son célèbre discours Je vous ai compris ! [...]
[...] Je vous ai compris ! Je vous ai compris ! Je sais ce qui s'est passé ici. Je vois ce que vous avez voulu faire. Je vois que la route que vous avez ouverte en Algérie, c'est celle de la rénovation et de la fraternité. Je dis la rénovation à tous égards. Mais très justement vous avez voulu que celle-ci commence par le commencement, c'est à dire par nos institutions, et c'est pourquoi me voilà. Et je dis la fraternité parce que vous offrez ce spectacle magnifique d'hommes qui, d'un bout à l'autre, quelles que soient leurs communautés, communient dans la même ardeur et se tiennent par la main. [...]
[...] Les français algériens c'est-à-dire les pieds noirs, ont vu en de Gaulle le sauveur, celui qui mettrait fin à cette guerre mais à leur avantage. Ce n'est pas le cas. En effet après avoir dit au début de son discours je sais ce qu'il s'est passé [ ] je sais ce que vous avez voulu faire qu'il comprend les pieds-noirs, celui-ci incite les pieds-noirs à faire preuve d'égalité envers les algériens. De Gaulle va donner le droit de vote aux algériens. [...]
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