Corpus documentaire, violence criminalité au XIXe siècle, extraits de journaux, Le Petit Journal, Lyon Républicain, Petit Journal Illustré, apaches, Paris, belle époque, années folles, délinquance, autorités judiciaires
Ce corpus documentaire est composé de trois sources, toutes trois de même nature : des extraits de journaux. En premier lieu, nous avons affaire à un article du Petit Journal illustré paru le 14 août 1904. Ce journal, qui est un quotidien parisien de tendance républicaine et conservatrice, est l'un des plus prisés et des plus grands de Paris. Ici, l'article intitulé "Encore les rôdeurs" met en scène toute la violence parisienne aux mains des rôdeurs qui terrorise la ville et éprouve les autorités policières et judiciaires, ceci à travers un texte et une représentation assez évocatrice.
[...] Les apaches Les apaches désignent des personnes qui sont hors la loi et qui, par une violence et une criminalité accrue, portent atteinte à la société. Ici, à travers l'ensemble des documents, nous pouvons voir que ce sont ces hommes qui sont à l'origine des faits rapportés. → DOC 1 : « bandes de vauriens et de paresseux » (l.10-11) - « chevaliers du surin » (l.19-20) - « les rôdeurs » (l. 25) - « bandits de la rue » (l.27) → DOC 3 : malandrins, scélérat (l. [...]
[...] Enfin, ces jours derniers, la place de la Bastille a été le théâtre d'une véritable bataille rangée entre agents et rôdeurs. Près de la rue de la Roquette, une dizaine de malandrins s'étaient partagés en deux camps et avaient engagé une lutte à coups de couteau. Huit agents, appelés par les passants épouvantés, tentèrent de séparer les combattants. Mais il advint alors ce qui se passe toujours en pareil cas. À la vue des gardiens de la paix, les rôdeurs, réconciliés comme par enchantement, tournèrent leur fureur contre les nouveaux venus et les attaquèrent d'un commun accord. [...]
[...] Une délinquance réprimée par les autorités judiciaires A. Une police mise au fait → DOC 1 : « Il ne se passe pas de jour qu'on ne signale, dans le quartier Notre Dame, rue Saint-Martin, faubourg Montmartre principalement, quelque nouvel exploit » (l. 18-19) - « Huit agents » (l. six lignes 34 → DOC 3 : 8000 agents pour Paris pour banlieue (l. 10-11) → DOC 2 : Journal Le Petit Journal montre place des policiers dans le conflit, sont très impliqués B. [...]
[...] Les malfaiteurs, voyant qu'ils ne pouvaient arriver à me voler, ont mis le feu à ma ferme qui a entièrement brûlée, et, pendant que les pompiers travaillaient, à éteindre l'incendie avec un zèle au-dessus de tout éloge, des voyous venus en bande chantaient l'Internationale et menaçaient de remettre le feu le lendemain, ce qu'ils ont fait, du reste. Pour punir ces incendies et ces tentatives de vol, qu'ont fait la police et le parquet ? . Rien » Que peut, en effet, la police des campagnes, si faible, si mal organisée, contre cette armée formidable de vagabonds ? Que peuvent gendarmes et gardes champêtres contre plus de chemineaux ? . [...]
[...] L'apache est la plaie de Paris. Nous démontrons plus loin, dans notre « Variété », que, depuis quelques années, les crimes de sang ont augmenté dans d'invraisemblables proportions. On évalue, aujourd'hui, à au moins le nombre des rôdeurs – presque tous des jeunes gens de quinze à vingt ans – qui terrorisent la capitale. Et, en face de cette armée encouragée au mal par la faiblesse des lois répressives et l'indulgence inouïe des tribunaux, que voyons- nous ? agents pour Paris pour la banlieue et un millier à peine d'inspecteurs en bourgeois pour les services dits de sûreté. [...]
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