Le 2 mars 1953, dans une datcha de Kountsevo non loin de Moscou, une hémorragie cérébrale frappe un vieillard géorgien appelé Joseph Vissarionovitch Djougachvili. Le 4 mars au soir, Joseph est déjà mort. Qu'il repose en paix; cet homme a représenté pour une grande partie de l'humanité au XXe siècle les plus grandes peurs, mais aussi les plus grands espoirs que l'homme ait pu imaginer. Il était Staline, l'homme implacable, l'homme de fer, Secrétaire général du P.C.U.S.
Derrière ce masque de demi-dieu, « Staline s'appuyait non seulement sur la terreur mais aussi sur le soutien de la majorité du peuple, lequel était dupe d'une propagande mensongère et attribuait à Staline les mérites et les succès d'autrui, et aussi des réalisations parfaitement inexistantes ». Dans sa politique, qui devait avoir l'air parfaite aux yeux de la population, se profilait une forte répression.
[...] Le printemps 1949 voit la signature du pacte atlantique et la création de l'organisation militaire correspondante, l'OTAN. L'Europe se dote ainsi d'un bouclier américain mais , en dehors même des 24 GUILLON, Jean, "La France vendue pour la guerre" in L'Humanité Mai 1950, 1 766; 47e année, p Ibidem 26 DREYFUS, Michel, GROPPO, Bruno, INGERFLOM, Claudio, LEW, Roland, PENNETIER, Claude, PUDAL, Bernard, WOLIKOW, Serge, Le siècle des communismes, Les Editions de l'Atelier/ Editions Ouvrières p FONDATION NATIONALE DES SCIENCES POLITIQUES, op.cit., p DREYFUS, Michel, GROPPO, Bruno, INGERFLOM, Claudio, LEW, Roland, PENNETIER, Claude, PUDAL, Bernard, WOLIKOW, Serge, op.cit., p DREYFUS, Michel, GROPPO, Bruno, INGERFLOM, Claudio, LEW, Roland, PENNETIER, Claude, PUDAL, Bernard, WOLIKOW, Serge, op.cit., p.221 communistes qui font l'amalgame entre nouveaux occupants américains et anciens occupants nazis, le pacte attlantique ne fait pas l'unanimité chez les Français. [...]
[...] au parti communiste, fit un appel à la grève générale, pendant que des activistes du PCF attaquèrent l'hôtel de ville et d'autres cibles bourgeoises présentes en ville. Lorsque les manifestations atteignirent Paris, et qu'environ 3 millions de grévistes, ouvriers, mais aussi instituteurs et cadres moyens sortirent dans les rues, Ramadier démissionna, craignant de devoir faire face à une insurrection générale. Ce fut probablement pour la France le plus grand risque de son histoire d'une prise de pouvoir par les communistes.20 Ce risque fut bloqué par la détermination de Robert Schuman, le nouveau Premier Ministre, ainsi que par celle de Jules Moch, son ministre de l'Intérieur. [...]
[...] Cette fraternité était accomplie, selon Staline et ses théoriciens, sous la forme d'une coopération technique militaire, scientifique, bref, sur tous les fronts possibles. Mais, en fait, Staline essayait de les manipuler au profit de la Russie par ce biais. Par exemple, Mao, (comme les propagandistes communistes) dans l'histoire officielle, affiche souvent Staline, Lénine, Marx et Engels à ses côtés, et remercie Staline de lui avoir montré la voie7 alors que la thèse de la formation de Mao Tsétoung, écrit l'historien soviétique Lev Kopélev, n'est pas simplement éloignée de la réalité, elle lui est diamétralement contraire. [...]
[...] En ce sens la propagande communiste, qui reprend les vieux thèmes de Poincaré et de Maurras, est très efficace au point de vue du succès populaire, mais parfaitement stérile au point de vue de l'influence sur les événements. http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article Ibidem 22 PENCHENIER, Georges, Le président Bénès a capitulé devant les exigences de M. Gottwald: Coup d'Etat à Prague. dans Le Monde février 1948, 959, p DUVERGER, Maurice, Armée européenne: Wehrmacht ou unité allemande?, in Le Monde février 1952 En France, les Etats-Unis poussaient encore le gouvernement français à soutenir le redressement allemand. [...]
[...] Le coup théco-slovaque, la politique de sabotage ratée du PCF, et le passage probable au Plan Marshall ont tous commencé à faire pencher l'opinion publique française. Malgré l'inquiétude de la France par rapport à l'Allemagne, cela devenait de plus en plus clair pour l'opinion française que la menace soviétique était plus grande que la menace allemande. La France continuera quand même à chercher à avoir une position avantageuse vis-à-vis de l'Allemagne, mais en commençant à se faire à l'idée d'une Allemagne restaurée, en tant que partie de l'Europe d'après guerre. Schuman ment lorsqu'il prétend défendre ainsi la paix. [...]
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