Licence 3 Histoire, Religion, république islamique, constitution, Iran, Dieu unique, révélation divine, foi, lois, juriste, institution étatique, assemblée des experts, monarchie autoritaire, Mohamed Rez Shah Pahlavi, inégalité, inflation, mouvement révolutionnaire, Conseil Révolutionnaire, imam chiite, monothéisme, hénothéisme, La Mecque, Médine, shahada, révolution de 1979, Constitution islamique, L'ayatollâh Khomeini
Chaque pays est régi par une constitution, un texte qui définit l'organisation et le fonctionnement de l'État. La République islamique d'Iran se dote d'une nouvelle constitution en 1979.
Cette année, les rues iraniennes s'embrasent. Le régime en place est une monarchie autoritaire, le dirigeant porte le titre de shahanshah ou « roi des rois. » Arrivé au pouvoir en 1941, Mohamed Reza Shah Pahlavi gouverne le pays, il oeuvre à moderniser l'ensemble du territoire. Dans les années 1960, l'Iran a un taux de croissance élevé et le pays se développe à grande vitesse. Les résultats économiques du gouvernement apparaissent bons, mais ils sont limités par l'accroissement des inégalités et des périodes de fortes inflations mettant en difficulté notamment les classes les plus pauvres de la société. L'autoritarisme du shah, soutenu par la SAVAK, le service de sécurité et de renseignement, est décrié. Le dirigeant du pays fait face à de nombreuses oppositions. Les Iraniens sortent massivement dans les rues en signe de protestation contre la politique menée, un mouvement révolutionnaire se met en place. Le monarque iranien perd ses soutiens tant internes qu'externes et finit par fuir le pays. Différentes factions revendiquent le pouvoir, mais c'est le Conseil Révolutionnaire formé et dirigé par l'ayatollah Khomeini qui s'impose au sein du gouvernement provisoire qui se forme à la suite de la destitution du roi.
[...] Les oppositions sont aussi le fait de laïcs. Certains spécialistes considèrent le système fragile du fait de son « raisonnement théologique et qu'elle induit l'établissement d'un rapport hiérarchique qui contraste fortement avec une structure pluraliste quasi-millénaire[15] » pourtant la République islamique est en place depuis 43 ans maintenant. Le régime iranien fait face à la forte opposition des puissances occidentales, Etats-Unis en tête. Sa propagande se basant sur un rejet de valeurs occidentales, cette opposition lui permet de se renforcer. [...]
[...] L'article précédemment cité rappelle qu'ils doivent se baser sur le « Coran est la sunna des Immaculés. » Nous avions mentionné dans la première sous partie que l'islam sunnite se référait à des recueils de hadîths spécifiques, il en de même de l'islam chiite sauf que les recueils ne sont pas les mêmes. Les hadîths les plus authentiques aux yeux de ce courant de pensée sont ceux transmis par les Immaculés. Ces derniers sont des imams infaillibles au nombre de douze chez les duodécimains[3]. Ces douze imams sont ‘Alî et des descendants directs. [...]
[...] Le vote est ouvert à tout citoyen iranien à partir de sa quinzième année. La durée d'un mandat s'étend sur quatre ans, un président élu ne peut être reconduit qu'une seule fois. Le candidat doit réunir certaines conditions pour se présenter à l'élection. Il doit être entre autres être un homme, âgé de 25 à 75 ans, de nationalité iranienne et chiite duodécimain. Le point 9 de l'article 110 place l'élection du président sous le contrôle du Conseil des Gardiens et du guide puisque son aptitude « doit être confirmée avant les élections par le Conseil des gardiens et pour le premier mandat par le guide. [...]
[...] L'Artesh, l'armée de la République islamique, est l'armée étatique. Elle est séparée en trois sections qui sont l'armée de l'air, l'armée de terre et l'armée de mer. Selon le point 6 de l'article 110, le guide doit « régler les différents et coordonner les relations entre les trois ailes. » Le rôle de l'Artesh est la défense des frontières et le maintien de l'ordre à l'intérieur du pays. La deuxième branche des forces armées iraniennes est le Pasdaran, corps des Gardiens de la Révolution, dont les principales missions sont à la base de « combattre les contre-révolutionnaires, lutter contre l'influence de puissances étrangères en Iran, coopérer avec l'armée nationale et œuvrer à la bonne mise en place de la République islamique.[13] » Cette branche est fondée à l'avènement de la Révolution surement parce que le nouveau régime juge l'armée en place trop attachée au pouvoir antérieur. [...]
[...] Le rôle de l'institution est comparable à celui du Conseil constitutionnel en France. Les lois votées par le Parlement sont supervisées par les Gardiens qui peuvent invalider toutes celles qu'ils jugent non conformes à la Constitution. Les six fuqahâ ont la possibilité de bloquer toute loi qu'ils considèrent en contradiction avec la religion. Les Gardiens ont une autre prérogative importante puisqu'ils contrôlent la validité des candidatures aux élections présidentielles et législatives sur la base des programmes établis. A chaque élection, de nombreuses personnalités politiques sont écartées. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture