Conflit, kurde, Moyen-Orient, Hamit Bozarslan, États, empire, Mehemet, hamidiyye, Première Guerre mondiale, Arménie, alliance, Simko, révoltes, Irak, Turquie
Ouvrage très complet, très fouillé, où l'auteur s'attache à décortiquer les fondements des conflictualités kurdes au Moyen-Orient.
L'accent est mis sur les rapports avec les états de la région, l'influence des idéologies, des représentations et des imaginaires nourrissant la violence.
[...] Ce dispositif prend fin avec la guerre Iran/Irak. Historiquement, le nationalisme kurde ne fut pas uniquement porté par les notabilités urbaines (c'est une différence avec le nationalisme arabe). Il fut porté par des tribus et des confréries soufies. Exemple de confréries : Naqshbandiyya Sur les dynamiques d'unicité et de diversification du nationalisme kurde. L'espace kurde est pluriel avant tout à cause de la diversification des mouvements kurdes qu'entraîne la division du territoire sur quatre états plus ou moins hostiles. Cet espace doit également gérer la contradiction entre les éléments qui l'unifient et la multiplicité de ses appartenances linguistiques et confessionnelles. [...]
[...] Mais ce soutien s'arrête brutalement en mars 1975. Bien qu'il dispose encore de nombreuses ressources pour poursuivre la guerre, Barzani décide de l'arrêter. Cela constitue un traumatisme pour le mouvement kurde. Cet échec conduit à l'exil de nombreux Kurdes irakiens vers les autres pays [Turquie, Iran]. Les Kurdes appellent cette période d'échec l'achbetal Mais une autre révolte prend le relais dès mai 1975, soit à peine deux mois après la fin de celle de Barzani. Mais celle-ci est sans commandement unifié. [...]
[...] Les auteurs de cette revue sont des intellectuels et des combattants. S'ajoute une littérature historique, folklorique, politique ou linguistique, rédigée notamment par les frères Berdikhan. Les victimes de la répression des États [notamment kémaliste] sont érigées en martyrs de la nation et structurent l'historiographie nationaliste. La dernière grande révolte de cette période débouche sur la république de Mahabad : V. L'ère du silence [1946-1958] Les années qui suivent cet échec sont les plus mal connues de l'histoire kurde. Il y a peu de révoltes. [...]
[...] Comment le qualifier alors de minorité selon Hamit Borzaslan. Car la minorité n'est pas tant liée au caractère numérique, mais aux rapports de domination politique. Concept clé : minorisation condition de minoritaire ne découle pas tant d'une infériorité numérique que des rapports de domination et de processus de minorisation d'un groupe en termes politiques et juridiques. » Le bilan humain et financier du conflit kurde est effarant : plusieurs centaines de milliers de morts par décennie. Ces trente dernières années, la lutte contre le PKK aurait coûté plus de 300 milliards de $ à l'état turc. [...]
[...] Dans certaines régions, ces foyers constituent parfois le lieu exclusif de socialisation de la jeunesse kurde. VII. La débâcle de 1975 en Irak La révolte de Barzani tient dans la durée. Son apogée a lieu en 1970, quand elle parvient à négocier une trêve de trois ans avec le pouvoir du Baas irakien qui a pris le pouvoir. Finalement, les questions échouent sur la délicate question de l'appartenance de Kirkouk au Kurdistan. Le pouvoir refuse d'opérer un recensement de la population. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture