Le communisme, voilà l'ennemi, Albert Sarraut, discours, Constantine, 23 avril 1927, communisme
Albert Sarraut est un homme politique radical français éminent de la IIIe république. Fortement ancré dans l'Aude, son département d'origine, il a successivement été député puis sénateur tout en cumulant des fonctions politiques à l'échelle nationale. C'est en effet dès 1911 qu'il est nommé gouverneur en Indochine, premier poste d'importance qui lui a forgé une idée nette et originale de la question coloniale en France. Ainsi a-t-il pu ensuite devenu ministre aux colonies en 1926 et 1928, de sorte qu'il a mis en place une véritable doctrine personnelle concernant la France d'outre-mer. Il la considère en effet dans La mise en valeur des colonies françaises comme indispensable au développement économique du pays, justifiant par là même les nécessaires investissements sanitaires et sociaux. Compte tenu de son parcours tourné vers l'empire, il fait donc du domaine colonial la pierre angulaire de la politique française. Or, cela se voit aussi lorsqu'il tient d'autres postes comme celui de ministre de l'Intérieur, tel qu'il l'était en 1927 lors de son discours à Constantine. Il y dénonce alors le communisme qu'il considère comme un vecteur soviétique impérialiste affirmé depuis la IIIe internationale.
[...] Albert Sarraut, Le communisme, voilà l'ennemi ! Discours prononcé à Constantine le 23 avril 1927 Albert Sarraut est un homme politique radical français éminent de la IIIème république. Fortement ancré dans l'Aude, son département d'origine, il a successivement été député puis sénateur tout en cumulant des fonctions politiques à l'échelle nationale. C'est en effet dès 1911 qu'il est nommé gouverneur en Indochine, premier poste d'importance qui lui a forgé une idée nette et originale de la question coloniale en France. [...]
[...] L'affirmation du projet colonial radical comme entreprise humaine et civilisatrice - transfiguré l'esprit de l'entreprise coloniale reconnaissance d'une particularité de la colonisation à la française qui, par l'œuvre assimilatrice à laquelle elle prétend s'adonner, se trouve être d'une profonde humanité et générosité. Il s'agit pour Sarraut d'offrir aux peuples colonisés les fruits du progrès construit par la France depuis des siècles. - n'est plus une opération à caractère mercantile critique de la conception presque esclavagiste qu'a la SFIC de la colonisation. Sarraut voit dans ce processus une véritable création d'humanité par l'apport du progrès qu'il permet. - doctrine française : assimilation, doctrine radicale/doctrine Sarraut. [...]
[...] L'origine soviétique de la nouvelle logique anticolonialiste communiste et la condamnation des desseins de la IIIème internationale - inspiration qui le détermine référence au projet anti-impérialiste de la IIIème internationale accepté par un parti de la gauche française réunie sous la bannière de la SFIC à partir du 25 décembre 1920 - exécution méthodique impérieusement tracée par une influence étrangère imposition d'une politique rigide de classe contre classe qui amène par voie de conséquence à l'anti-impérialisme européen dans la mesure où il faut émanciper les classes dominées des colonies. - IIIème internationale de Moscou : fondée en 1919 par Lénine, reprise en 1926 par Staline . La SFIC a une place toute particulière compte tenu de l'importance stratégique de la France. Elle l'est d'autant plus que les dirigeants de la IIIème internationale saluent d'ailleurs l'effort communiste français fait pendant la guerre du Rif, et les prennent pour exemple. [...]
[...] Empruntant à Gambetta sa célèbre formule condamnant le cléricalisme, comment Albert Sarraut utilise t-il sa connaissance de la question coloniale pour montrer la menace intérieure que constitue la SFIC ? Pour se faire, nous verrons qu'il commence par présenter la SFIC comme outil dirigé par les soviétiques pour permettre l'expansion communiste en France et en Europe (lignes 1 à 23). Se faisant, et compte tenu de la menace qui flotte sur l'empire, il en profite alors pour démontrer le bien fondé de l'entreprise coloniale française (lignes 24 à 46). [...]
[...] - essayer de briser les clés de voutes la radicalisation du parti faite par Treint + ligne classe contre classe en fait un parti qui conteste avec contradiction l'essor économique de la France des années 1920, d'où une analyse très sévère de leur politique faite par Sarraut. B. L'hypocrisie communiste dans la défense des supposés intérêts des peuples colonisés - invoquant un prétexte d'humanité référence aux grands principes philosophiques et humains dont se réclame la SFIC et la IIIème internationale dans leur projet anti-impérialiste. - prétend émanciper la IIIème international et la SFIC disent vouloir émanciper les peuples au nom du droit qu'ils ont à disposer d'eux mêmes. [...]
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