La Commune, Histoire et souvenirs - Louise Michel (1898) - La rupture révolutionnaire

Thèmes abordés

La Commune Histoire et souvenirs, Louise Michel, rupture révolutionnaire, insurrection, Second Empire, garde nationale, Eglise, réformes politiques, tribunal civil, privilèges, Gustave Courbet, pouvoir d'achat, Auguste Blanqui, gouvernement révolutionnaire

Résumé du document

"Tout le monde aura du pain, du travail et du bon vin", chantaient les ouvriers à Paris en 1871 lors de l'insurrection de la Commune de Paris. Insurrection qui s'inscrit dans les suites de la crise politique du Second Empire ainsi que la défaite française face aux Prussiens qui assiègent la capitale. Face à une situation déplorable à tous les niveaux, les ouvriers se soulèvent le 18 mars 1871 à Montmartre, dénonçant l'assemblée constituante qui pourrait entrevoir à la construction de la IIIe République.

Extraits

[...] Tout d'abord, une référence à une théorie se rapprochant d'une Église englobante et d'une Église englobée est faite, suivie et mettant en perspective certains questionnements liés à la place de l'Église au sein de la société. De grands thèmes y sont alors notés tels que les croisades, ou encore le concordat établi par la religion catholique et adopté par la majorité des Français. Ici, nous pouvons voir qu'un rappel d'un ensemble de dispositions organisant les relations entre l'Église et l'État y est fait. [...]

[...] En effet, nous pouvons voir que tout un aspect culturel, mais aussi économique se dégage de ce mouvement en quête d'émancipation et de reconnaissance. Tout d'abord, nous pouvons voir que ces ouvriers décrits sont avant tout des Parisiens ouvriers, mais aussi artisans et de professions libérales - Gustave Courbet étant un parfait exemple d'artiste faisant appel à l'ensemble de la communauté artistique pour oeuvrer en faveur du mouvement Louis Michel utilise ainsi tout un champ lexical et un vocabulaire lié à l'art, associé à des volontés réformistes comme à la ligne (hâte de s'échapper du vieux monde). [...]

[...] La Commune, espoir de réformes Une réforme politique en jeu La Commune et d'abord et avant tout un refus du gouvernement issu de l'Assemblée nationale fondée en réaction à la défaite franco-prussienne de 1870. Dès les élections de l'Assemblée nationale prévue le 8 février 1871, le gouvernement se voit en effet distribué entre les mains d'une majorité de royalistes se trouvant opposés aux républicains radicaux et socialistes parisiens dont Louise Michel fait partie. Trouvant leurs conditions humiliantes et dégradantes, une démocratie et une citoyenneté ne leur étant pas favorables ; la nécessité de lutter contre ce gouvernement tend à se faire de plus en plus sentir, les ouvriers aspirant à l'instauration d'un Etat laïque. [...]

[...] Tout ce contexte se voit ainsi dépeint par les nombreuses mentions faites par l'auteur, qui met en relief les défauts des régimes politiques qui ont précédé ce contexte défavorable aux ouvriers, soumis de plus à un travail parfois non règlementé, comme il est fait référence à la ligne, ou il est question de travaille trop pénible , de nuit, dans les boulangeries . Ainsi cette injustice caractérise les prémices de la Commune, qui trouve leur origine dans les modes de gouvernances et des circonstances politiques . du fait du ménage Église/État et des circonstances politiques Louise Michel s'applique effectivement à nous décrire les causes des futurs soulèvements auxquels elle participera. [...]

[...] , faisant référence la volonté des communards à trouver leur pouvoir d'achat rétabli. C'est précisément sous ses aspirations que naît une solidarité économique tentant de subvenir aux besoins des plus nécessiteux, et de se mobiliser face à une économie tout à fait contraire aux attentes ouvrières, et qui trouve succès à travers l'octroi de nombreux privilèges. Des pensions sont ainsi versées aux blessés, aux veuves, ou encore aux orphelins ; marquant ainsi une solidarité ouvrière et financière établit. Pour appui, d'autres réformes prennent ainsi le jour à travers des ateliers abandonnés , des instituteurs mieux traités, ou encore une gratuité des écoles et un enseignement laïc traduisant une émancipation du pouvoir ecclésial et une réforme culturelle. [...]