Ce texte est un extrait du livre Les fondateurs de la République, Souvenirs écrit par Paul Strauss et édité en 1934. Paul Strauss était un homme politique français né lé 23 septembre 1852 à Ronchamp (Haute-Saône) et décédé le 22 février 1943. Dans ce texte, l'auteur s'est fait le témoin des événements qui ont conduit l'Empire à sa perte.
Pour cela, il s'est focalisé sur deux années critiques, celle de 1869 et surtout celle de 1870. Au début des événements, il se trouvait d'abord à Paris, puis à Lure. A noter qu'il y a un décalage entre la date d'écriture et la date de parution. En effet, ces événements se sont déroulés en 1870 mais le texte date de 1934.L'événement qui nous y est relaté est la fin du Second Empire, avec les troubles qui ont agité la période, la défaite de Sedan, la chute de l'Empire et la proclamation de la République (...)
[...] Ces vers étaient une arme destinée à discréditer et abattre le régime de Napoléon III auquel Hugo vouait une fureur vengeresse et un mépris sans bornes (ligne 2-3). Il affubla d'ailleurs à l'Empereur le surnom de Napoléon le petit qui restera accolée à son nom. Mais l'Empereur concéda aussi, en Juin de la même année, plus de liberté aux réunions publiques, qu'il autorisa. Ainsi, les réunions politiques et religieuses furent seulement soumises à l'autorisation préalable. En période électorale, le système était encore plus souple : une simple déclaration suffisait, à la condition que la réunion se tienne dans un local clos et couvert. B. [...]
[...] Il y eu alors une floraison de nouveaux journaux d'opposition, majoritairement républicains. (Ligne 19 à 21). Ainsi, Rochefort fonda son propre journal : La Lanterne, en mai 1868, dont le premier numéro dépassa les exemplaires. Il circulait partout, les ouvriers l'achetaient en grand nombre. Condamné par les tribunaux, Rochefort parti en Belgique mais on continuait en France à se délecter de La Lanterne, qui était alors vendue clandestinement (Ligne 3 et 4). Profitant de son exil, Rochefort adopta un ton encore plus acerbe dans ces critiques de l'Empire. [...]
[...] L'erreur de la France : La France s'engagea dans une guerre alors qu'elle était isolée. Elle ne s'était pas assurer le soutien des grands États européens, l'armée n'était pas prête, les réserve lentes à mobiliser par manque d'organisation, l'équipement insuffisant et le commandement de qualité inférieure. Les armées françaises furent très vite bousculées par la coalition allemande. Les Français subirent plusieurs défaites comme à Wissembourg, le 4 août 1870, et surtout à Froeschwiller-Woerth, près du village de Reichshoffen, le 6 août. [...]
[...] Une vraie barricade s'était même formée face au théâtre des variétés, bientôt enlevée à la baïonnette par les forces de l'ordre. Les grèves se succédaient. La presse radicale usait d'une violence inconnue jusqu'alors, traînant l'empereur dans la boue. En juin, il y eu une importante grève des mineurs de la Ricamarie. La troupe tira : 14 hommes furent mortellement blessés. Trois épisodes politiques stimulèrent donc l'opposition : l'affaire du monument Baudin, les élections de 1869 et le procès de Pierre Bonaparte. Pour enrayer l'opposition et les troubles, l'Empereur forma le 2 janvier 1870 un nouveau ministère avec Emile Ollivier. [...]
[...] Les réunions publiques : Les réunions publiques connurent alors une vogue extraordinaire. Libéraux, républicains, radicaux et leaders ouvriers étaient surexcités par l'ivresse de la parole rendue ou conquise. Ces rassemblements étaient de plus en plus fréquentés et surtout, ils étaient sensibles à la gouaille des orateurs et on peut être surpris de l'intense popularité de Rochefort et surtout de Gambetta,(ligne 21-24)qui fut sans aucun doute le plus farouche opposant à l'empereur Napoléon III et qui acquit du jour au lendemain la célébrité lors du procès Baudin, député qui avait été tué le 3 décembre 1851 sur une barricade du faubourg Saint Antoine, à Paris, alors qu'il s'efforçait d'entraîner les ouvriers à résister au coup d'état. [...]
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