Clemenceau, " Je fais la guerre. ", 8 mars 1918
L'année 1917 apparaît comme une année de crise pour les gouvernements français. Cependant, ceux-ci semblent incapables de la résorber.
En effet, à l'arrière les conditions de vies deviennent de plus en plus dure. La pénurie menace (en partie dut à la guerre sous-marine menée par l'Allemagne), et en 1917 les premières mesures de rationnement sont prises. On assiste en outre, au même moment à une flambée des prix. De même des mouvements sociaux apparaissent dans les usines et sont de plus en plus nombreux (les conflits portent sur les salaires). À ceci s'ajoute une crise politique, tout d'abord le pacifisme progresse de plus en plus. Ensuite il y a eu une succession de crises gouvernementales de juin à novembre. Alexandre Ribot ne paraît pas apte à rétablir la situation lors de son passage au pouvoir de mars à septembre. Paul Painlevé son successeur (ancien ministre de la Guerre) ne se maintient que deux mois au pouvoir. Par ailleurs, c'est en 1917 que l'Union sacrée prend fin avec la sortie des socialistes. Pensant qu'il fallait un homme fort pour mener l'effort de guerre Poincaré appelle Clemenceau, qu'il n'aime guère. Il est donc appelé à former un gouvernement le 14 novembre. Georges Clemenceau arrive à la présidence du Conseil le 16 novembre 1917. Georges Clemenceau est né le 28 septembre 1841 en Vendée. Sa vie prit fin le 24 novembre 1929 à Paris. Ce fut un homme d'État français, radical-socialiste qui fut président du Conseil de 1906 à 1909 puis de 1917 à 1920.
[...] « Le moral de nos soldats fait l'admiration de leurs officiers, comme de tous ceux qui vont les voir. » à 63). Ces rencontres avec les poilus forcent la reconnaissance et l'admiration de ces derniers. Voir un chef de gouvernement avec un chapeau dans la boue sur le front suscite le respect des combattants. (Statue de François Cogné). Surtout qu'il n'hésite pas à se rendre près des zones de combats. Ceci compte pour des hommes qui n'ont parfois jamais vu des généraux s'exposer ainsi aux canons des ennemis. Clemenceau visite aussi le front des alliés. [...]
[...] Il fut prononcé lors d'un grand débat à la Chambre le 8 mars 1918. Il est alors l'objet d'une attaque de Renaudel, député socialiste du Var (département représenté par Clemenceau au Sénat) qui l'accusa de soutenir les campagnes menées contre les parlementaires républicains. Clemenceau en profita pour faire le bilan des quatre mois passés et d'évoquer la doctrine de son gouvernement. Cette intervention reste célèbre pour le ton et les idées développées. Ceci nous amènes à nous poser la question suivante : Quelle est la politique de Clemenceau pour redresser la situation de la France en ce début d'année 1918 ? [...]
[...] Il a ainsi toujours admit le contrôle du Parlement sur ses actes. Son action se veut ainsi respectueuse sous le contrôle de la représentation nationale (c'est-à-dire les sénateurs et parlementaires) et dans le respect des libertés publiques. Il affronte la question de confiance à chaque fois qui lui est régulièrement confirmée. C'est le cas ici où à la fin de la séance il est soumis à un vote de confiance. « C'est pour exposer cette doctrine que j'ai demandé la parole, afin qu'il soit bien entendu, dans le vote que vous émettrez tout à l'heure et qui sera un vote sur la confiance que les républicains continuent d'avoir confiance dans les libertés. [...]
[...] Il veut montrer que les soldats ne sont pas isolés. Il déclara « demeurer avec le soldat, vivre, souffrir, combattre avec lui. ». Ainsi peu à peu la confiance des poilus envers le gouvernement augmente peu à peu. Il tout aussi populaire chez les civils dont il a le soutient. Poincaré nota ainsi dans ses Souvenirs : mois après l'arrivée au pouvoir du « Tigre ». « En France, tout s'est amélioré. Le défaitisme paraît toucher à sa fin. Le moral du pays s'est relevé. [...]
[...] Dans ce débat du 8 mars, c'est l'inverse qui se produit. Les socialistes se plaignent des journaux qui font combat contre Caillaux et ses défenseurs : « Je dis, que les républicains ne doivent pas avoir peur de la liberté de la presse. » (l.13). Il ne veut donc pas renforcer la censure. Il déclare ainsi : « Je vous ai avertis le premier jour. Je vous ai dit que que j'allais supprimer la censure politique. Je l'ai fait, vous y avez applaudis. ». [...]
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