Discours du 9 décembre 1989, Mikhaïl Gorbatchev, perestroïka, maison européenne commune, CCPC Comité Central du Parti Communiste, URSS, sommet de Malte, Europe de l'Est, Georges W. Bush, François Mitterrand, Pacte de Varsovie, cabinet Modrow, réunification de l'Allemagne, commentaire de texte
Le 9 décembre 1989, après avoir rencontré divers dirigeants de pays alliés, de pays d'Europe de l'Ouest ou même le dirigeant des États-Unis, Mikhaïl Gorbatchev énonce un discours lors d'une réunion du Comité Central du Parti Communiste de l'Union soviétique, dans lequel il détaille les effets de la pérestroïka et se félicite de l'amélioration des relations avec l'Occident. Le texte commenté est une traduction en français depuis le russe, mais nous appuierons nos analyses uniquement sur le texte français. Comment dans ce discours, Gorbatchev se concentre-t-il sur les éléments s'inscrivant dans sa politique de la pérestroïka et dans son intention de fonder une maison européenne commune ?
[...] La collaboration entre Fiat et l'URSS ne se sont pas faites sous l'impulsion de la pérestroïka, puisque les accords débutèrent en 1966, alors que Gorbatchev n'a commencé à diriger l'URSS qu'en 1985. Même si Gorbatchev cite les accords avec Fiat comme référence, il n'oublie pas de mentionner que les rapports entre les deux pays ne sont pas récents. Puis le locuteur se tourne vers un plus petit État encore, situé à Rome : il évoque sa visite au Pape Jean-Paul II du 29 novembre au premier décembre 1989. [...]
[...] Il est effectivement remarquable qu'aucun dirigeant des « pays socialistes » ne soit directement cité dans le discours : même dans le cas de la Pologne, dont le dirigeant s'est rendu à Moscou pour une entrevue avec Gorbatchev. Il le cite uniquement sous le terme générique : « chef du nouveau gouvernement polonais » (l. 61). Le cas de la RDA est davantage développé, puisque Gorbatchev évoque « l'oubli » d'une réalité issue de la guerre : « l'existence des deux États allemands » (l. 49-50). À ce moment-ci du récit, Gorbatchev évoque le plan de réunification de la RFA et de la RDA, proposé le 28 novembre 1989 par le chancelier de la RFA Helmut Kohl. [...]
[...] Commentaire du discours du 9 décembre 1989 de Mikhaïl Gorbatchev sur les effets de la perestroïka et son intention de fonder une maison européenne commune La dislocation de l'URSS s'est produite le 26 décembre 1991. La veille, Mikhaïl Gorbatchev avait démissionné de son poste de président de l'URSS. C'est son dernier président, et il avait introduit des réformes libérales économiques et sociales, et instauré une politique de la transparence. Respectivement nommées pérestroïka (перестройка) et glasnost (гласность), ces politiques transformèrent le pays, et ont permis de meilleures relations entre l'URSS et les pays dits de l'Ouest. [...]
[...] Cette rencontre aurait porté, selon le locuteur, sur la politique du Vatican qui pourrait aller « dans le sens d'une humanisation et d'une démocratisation des relations interétatiques » (l. 89-90), alors que cette rencontre devait permettre une plus large liberté de culte, notamment pour les catholiques soviétiques. Dans le développement de ces diverses rencontres, l'élément dominant est « importance », que l'on retrouve à chaque compte-rendu : en Finlande, c'est une rencontre d'une « importance particulière » (l. le bilan de celles avec l'Italie est « lui aussi important » (l. [...]
[...] Gorbatchev part du principe que les membres du PCUS ont déjà pris connaissance de la conférence de presse commune entre Bush et lui. Dans toute cette partie se sent l'envie du locuteur de montrer que les décisions ont été prises ensemble, et de ce fait, que l'URSS et USA sont désormais des alliés. Les occurrences du substantif « président » ainsi que celles de « Bush » sont assez nombreuses et ponctuent toute la « partie » États-Unis du texte : cinq occurrences pour le premier et six pour le second. [...]
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