Exposé sur la formation économique du Brésil. Basé sur l'étude d'un livre de Celso Furtado, un économiste brésilien, il analyse le renouveau économique du Brésil au 19ème siècle grâce à la culture du café.
[...] Pour CF, il semble que dans le secteur du café, l'abolition provoqua une redistribution du revenu en faveur de la main-d'œuvre. Mais elle aboutit à une situation paradoxale que l'on peut comprendre grâce à la mentalité des esclaves. En effet, la conception d'un esclave l'empêchait de concevoir une accumulation de richesse et son développement rudimentaire limitait ses besoins. Ainsi, l'élévation du salaire des esclaves devenus libres, au-dessus de leurs besoins on constate une préférence pour l'oisiveté. L'esclave s'arrêtait de travailler lorsqu'il avait assez d'argent pour survivre. [...]
[...] La réaction fut rapide en Europe et en 1867, un observateur allemand dénonça un système de servitude déguisée. La pression du réel besoin de main-d'œuvre dans les années 60 poussa à faire évoluer le système. Désormais, le colon (immigrant) prenait en charge un certain nombre de pieds de café et recevait un salaire annuel. Et en 1870, le gouvernement décida de prendre en charge les frais de transport des immigrants venus travailler à la culture du café. De plus, le fazendeiro devait couvrir les frais de l'immigrant pendant sa première année d'activité et lui fournir une terre de subsistance. [...]
[...] La sortie de ce marasme économique s'est opérée grâce à la mise en place de l'économie caféière. La gestation de l'économie caféière Le café a été introduit au Brésil au début du 18ème siècle et sa culture prédomine à partir du milieu du 19ème. Au départ, il était cultivé partout mais seulement pour un usage local et il prit une importance commerciale à partir de la fin du 18ème grâce à la hausse des prix causée par la désorganisation du grand producteur qu'était HaÏti. [...]
[...] Les salariés vont essentiellement faire des dépenses de consommation tandis que les propriétaires vont conserver une partie de ce revenu pour augmenter leur capital. Les dépenses de consommation courantes vont former le revenu des producteurs et des commerçants qui vont à leur tour réaliser des dépenses de consommation. Ainsi, la somme de toute ces dépenses dépasse de beaucoup le revenu monétaire de l'activité exportatrice qui de plus, connaît une expansion. La masse des salariés augmente donc et la demande en bien de consommation également. [...]
[...] L'étape de gestation terminée, l'économie caféière pouvait financer son expansion à venir mais il restait à résoudre le problème de la main-d'œuvre. Le problème de la main-d'œuvre et l'abolition de l'esclavage Dans le cas de l'économie caféière, la croissance était extensive, c'est-à-dire qu'elle développait l'utilisation du facteur disponible qui était la terre, avec une incorporation du maximum de main-d'œuvre dont le manque fut un problème. L'utilisation de la main d'œuvre de l'économie de subsistance n'était pas possible pour plusieurs raisons : d'une part cette économie était dispersée sur l'ensemble du territoire un recrutement pour une autre région était difficile, d'autre part, les grands propriétaires terriens refusaient la coopération. [...]
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