Botany Bay se trouve près de l'actuelle Sydney.
Botany Bay doit servir de bagne, l'Angleterre ayant trop de prisonniers et plus de bagnes. La Couronne décide, n'ayant pas de prisons et pour développer cette terre nouvelle, d'envoyer des hommes et des femmes peupler cette terre. Le premier voyage vers la future colonie de Botany Bay, part en 1787 avec 600 bagnards, on appellera la flotte chargée de cette mission la first fleet. La Virginie étant désormais indépendante, membre de la République fédérale américaine, elle ne peut plus servir de bagne. L'Angleterre doit donc trouver une nouvelle terre de bagne. Les déportés doivent travailler de façon gratuite pendant un certain temps.
L'idée de prison effleure à peine les Anglais. Pour l'un d'eux la solitude permet aux hommes d'être face à leur crime et provoque la rédemption.
[...] À propos des bagnards Tench nous dit qu'il y'a une certaine tension avec eux, le ravitaillement n'arrivant pas. Mais le manque de vivre n'est pas la seule raison qui fait que les tensions sont vives, évidemment on trouve le problème de l'autorité, mais on trouve aussi et surtout le problème des femmes. Les rares femmes débarquées comme convicts sont rapidement mariées, pour éviter les bagarres entre bagnards. Les femmes n'étant pas assez nombreuses, les hommes se laissent aller, pour se soulager, aux relations homosexuelles. [...]
[...] Si Tench est un humaniste comme l'astronome Davis, il ne se révolte pas, et juge que leur mission est bonne. Davis pour s'être révolté contre sa hiérarchie sera envoyé au Sierra Leone. Pour Tench, Rousseau est un homme de cabinet, qui ne connaît rien au terrain. Mais il comprend pourquoi les Australiens n'ont pas ressenti le besoin de se développer En raison du climat ils n'ont pas besoin de vêtements, de maisons . Son opinion sur eux va évoluer au cours du temps et se fera positive. [...]
[...] Mais La Pérouse était respecté par les Anglais, aussi celui-ci n'hésita pas à leur confier ses notes, sachant qu'ils n'en feraient pas profit. On ne peut affirmer s'il eut raison. L'auteur, Tench est touché par la tendresse qu'ont les naturels envers les enfants, qu'ils soient à eux, aux membres du clan ou aux Anglais. Les rapports sont étonnamment cordiaux entre les deux peuples. Mais pour une raison inconnue, les indigènes se mettront après une certaine période à fuir les nouveaux venus. [...]
[...] Tench dans ses écrits à Brest est convaincu que la Révolution est nécessaire tant qu'elle ne dérive pas vers l'extrémisme. Ce qui nous montre qu'il a lu Voltaire, Rousseau . Son récit sur Botany Bay sera publié pendant la Révolution, mais n'aura aucun succès. Ce dernier ayant peu exploré Botany Bay, l'expédition rencontre de nombreux problèmes. Ces textes seront oubliés pendant longtemps. Car Tench n'est pas le seul à publier, le juge Collins publie en 1803 son récit. Son récit comme celui de Tench sera republié pour des anniversaires. [...]
[...] Leur situation sera précaire et nombre d'entre eux mourront. La situation des colons est également précaire par les relations entre les aborigènes, les officiers, les marins et les convicts. La variole va ravager les rangs des aborigènes, permettant aux colons de prendre leurs terres. On ne connaîtra jamais l'origine de cette variole, asiatique, européenne . Si la source est européenne, cela explique pourquoi les Européens ne la subissent pas. L'Australie, comme l'Amérique a été préservée pendant longtemps des contacts avec les autres continents. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture