Alexis de Tocqueville, voyage, découvertes, condition de vie, Manchester, Angleterre, industrie, nature humaine
En 1835, soit à l'aube de l'ère victorienne (1837-1901) considérée comme l'apogée de la Révolution industrielle britannique, Alexis de Tocqueville (1805-1859) entreprend un voyage en Angleterre en compagnie de son ami et complice intellectuel Gustave de Beaumont.
[...] Nous montrerons enfin comment Tocqueville, fort de ses observations sans concession sur le développement anarchique de Manchester, acquiert la conviction que l'industrialisation risque fort d'engendrer de nouvelles formes aristocratiques, c'est-à-dire des manifestations de ségrégation aggravées entre les individus. En décrivant les paysages apocalyptiques que forment les quartiers infects de Manchester où, en face de palais de l'industrie , croupissent les ouvriers entassés les uns sur les autres, Tocqueville se fait témoin de la reconstitution de groupes séparés et héréditaires de supérieurs et d'inférieurs. Au plus loin de l'optimisme libéral, ce voyage en Angleterre amène ainsi l'auteur à établir une corrélation entre la croissance de l'industrie et l'enfermement d'une classe particulière dans la pauvreté. [...]
[...] Les aspects extérieurs de Manchester - Alexis de Tocqueville (1835) - Introduction du commentaire de texte Contexte En 1835, soit à l'aube de l'ère victorienne (1837-1901) considérée comme l'apogée de la Révolution industrielle britannique, Alexis de Tocqueville (1805-1859) entreprend un voyage en Angleterre en compagnie de son ami et complice intellectuel Gustave de Beaumont. Pour Tocqueville, il s'agit autant d'un voyage privé (il rencontre alors la famille de sa future épouse) que l'occasion d'étudier l'état politique du pays et de découvrir l'Angleterre industrielle du Nord et de l'Ouest. [...]
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