« Si je me suis occupé de philosophie, si j'ai fondé le Musée des Religions, c'était pour donner aux travailleurs le moyen d'être heureux »
Emile Guimet, 1937
Après être rentré de son exil en Sibérie, où Sieroszewski a accumulé suffisamment de données ethnographiques, son désir est de les publier le plus rapidement possible. En 1892, il s'installe à Irkoutsk avec sa fille, puis à St Pétersbourg. Là, avec le soutien de la Société de Géographie, il publie en 1896 son Les Iakoutes, essai d'étude ethnographique. Il rentre à Varsovie en 1898. Dans les années 1890 il trouve également le temps de voyager en Corée, en Chine, à Ceylan et en Egypte. C'est paradoxalement ce qui le conduira à publier un texte sur les Iakoutes en France.
En France, l'histoire de l'anthropologie de l'Asie vit un moment important. Emile Guimet, grand industriel, entreprend en 1865 un voyage touristique en Egypte. C'est là qu'il se prend de passion pour les antiquités, qui envahissent son logement. Il écrit : « Assez rapidement les objets me poursuivirent de chambre en chambre, et quand la maison fut pleine je fus obligé d'aller habiter une construction voisine beaucoup plus grande » (Le jubilée du Musée Guimet… 1904 : 11). L'industriel désire s'informer sur la signification des objets et leur place dans la culture à laquelle ils appartiennent : « Alors que je n'en étais qu'aux recherches égyptiennes, je sentais que ces objets que je réunissais restaient muets et que pourtant ils avaient des choses à me dire, mais je ne savais pas les interroger. Je me mis à lire… »
[...] C'est paradoxalement ce qui le conduira à publier un texte sur les Iakoutes en France. L'ère de l'orientalisme en France En France, l'histoire de l'anthropologie de l'Asie vit un moment important. Émile Guimet, grand industriel, entreprend en 1865 un voyage touristique en Égypte. C'est là qu'il se prend de passion pour les antiquités, qui envahissent son logement. Il écrit : Assez rapidement les objets me poursuivirent de chambre en chambre, et quand la maison fut pleine je fus obligé d'aller habiter une construction voisine beaucoup plus grande (Le jubilée du Musée Guimet 1904 : 11). [...]
[...] En publiant son article dans les Annales du Musée Guimet à Paris, Sieroszewski ne savait pas que, dans le futur, il serait de nouveau lié à la France. En 1905, après un nouveau scandale politique, il est contraint de fuir et de s'exiler à l'étranger. Cela le conduira à vivre à Paris entre 1910 et 1914, avant de s'engager dans les légions polonaises, puis de retourner en Pologne pour y mener une carrière politique. Plusieurs de ses romans et nouvelles seront publiés en France entre 1902 et 1933. [...]
[...] Sieroszewski en 1902 dans les Annales du Musée Guimet Si je me suis occupé de philosophie, si j'ai fondé le Musée des Religions, c'était pour donner aux travailleurs le moyen d'être heureux Émile Guimet Après être rentré de son exil en Sibérie, où Sieroszewski a accumulé suffisamment de données ethnographiques, son désir est de les publier le plus rapidement possible. En 1892, il s'installe à Irkoutsk avec sa fille, puis à St Pétersbourg. Là, avec le soutien de la Société de Géographie, il publie en 1896 son Les Iakoutes, essai d'étude ethnographique. Il rentre à Varsovie en 1898. Dans les années 1890, il trouve également le temps de voyager en Corée, en Chine, à Ceylan et en Égypte. [...]
[...] En 1889, soucieux de faire partager la culture à ses ouvriers, il inaugure à Paris près du Trocadéro un Musée qu'il a fait construire et qu'il va consacrer à l'histoire des religions. Dès son ouverture, le musée comporte une bibliothèque, dont le fonds est particulièrement orienté vers les religions orientales. Le 9 janvier 1933, Émile Guimet fait à 97 ans le bilan de son travail dans sa lettre au ministre de l'Instruction publique : Monsieur le Ministre, lorsque, à la suite de la mission scientifique que m'avait donnée votre ministère, j'ai organisé le Musée qui porte mon nom; je n'avais pas osé prévoir les résultats que sa création a produits. [...]
[...] L'un des points intéressants se situe dans les détails montrant l'importance du christianisme sur les croyances à la fin du XIXe siècle, notamment à travers les passages consacrés à la conception du monde : Les Yakoutes ( ) n'ont qu'une idée fort vague du monde souterrain : ils s'imaginent que c'est un monde comme le nôtre, un peu plus sombre, où l'atmosphère est grise ‘comme une soupe de carassin'. Souvent, ils appellent le ‘haut' et le ‘bas' des pays situés en amont ou en aval du courant d'une rivière. [...]
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