S'interroger sur les archives « ce n'est pas s'interroger sur les objets mêmes que l'on nomme documents, sources ou archives, mais il s'agit de s'interroger sur la méthode qui permet de considérer que des choses, des documents (documents écrits, documents filmés ou au besoin une photographie voir une carte satellite du bocage de la creuse) sont des objets d'histoire qui méritent d'être interrogés ».
Un bon historien ne connaît pas forcement beaucoup d'archives, ne brasse pas forcement beaucoup d'archives mais c'est quelqu'un qui sait questionner ses sources. Ce n'est pas la masse de documentation qui fait la qualité de la démarche. C'est la démarche qui donne vie aux archives.
[...] ce qui ouvre les lignes de la représentation archivistique usuelle c'est-à-dire que l'on ne peut se contenter de travailler sur des documents écrits. Aussi, le champ archivistique audio-visuel. Ainsi, l'INA s'occupe de réunir et collecter au moins des productions de la RTF puis ORTF c'est-à- dire des productions des radios et télévisions publiques pour constituer une mémoire audio-visuelle de la France au XXe siècle. A noter que nous ne sommes pas outillés pour questionner ces archives. Il faut donc apprendre à manipuler et observer des documents, à questionner des objets extrêmement différents les uns des autres. [...]
[...] Au début archives essentiellement administratives. Charles Samarant, directeur des archives nationales de l'après-guerre à décider d'ouvrir une sous-section en 1949 : les archives contemporaines alors que la tendance était à la récolte d'archives d'au moins 50-60 ans. L'idée est donc de collecter au temps présent. Les procédures de dépôt d'un ministère ne se faisaient donc pas autrefois. Aujourd'hui cela paraît normal. C'est même une obligation. On trouve en plus dans ces archives contemporaines des sous-sections d'archives industrielles, financières, économiques, syndicales, etc. [...]
[...] Ce n'est pas l'archive qui compte. Elle est toujours en mouvement. Ce qui renvoie plus concrètement à une attitude réflexive de l'individu sur lui-même et son travail (ou sommes-nous par rapport à notre sujet?). Un travail sur les équipements sportifs par exemple. Si l'on travaille avec des plans, il y a plusieurs façons de les lires. Avoir une approche quantitative (combien d'équipement sportif situer les plans dans la ville (lecture urbanistique), faire une lecture comparative de plan à plan. On peut aussi travailler sur les matières premières d'infrastructures sportives dans un temps donné. [...]
[...] On peut alors faire de l'histoire de tout. C'est la question qui construit l'objet historique en procédant à un découpage original dans l'univers sans limites des faits des documents possibles »(Antoine Prost). Sans question, pas d'archive! Or communément on considère que c'est l'archive qui fait l'histoire. Pourtant, c'est l'historien qui pose la question et la question qui bouscule l'archive. Pour créer une archive, il faut avoir une question, une idée préliminaire, une vaste maîtrise du domaine dans lequel on travaille, une bonne connaissance des domaines connexes. [...]
[...] Une archive en tant que telle n'existe pas en ce qu'elle ne peut pas être définie. Une archive, c'est tout, tout est archive C'est une idée simple pouvant paraître iconoclaste, mais la véritable question est de questionner ses sources et de faire en sorte qu'elles finissent par avoir des choses à nous dire Les catégories d'archives Les archives institutionnelles : archives nationales (1790) et départementales (1796) En effet, depuis le moyen-âge s'est installée une tradition de conservation, d'abord des chartres, des textes diplomatiques puis une multitude de documents audio-visuels conservés d'abord dans les archives privées des monarchies puis à partir du début XIXe dans des institutions dont la vocation était de construire une mémoire écrite de l'humanité. [...]
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