L'Action Française est un mouvement créé en 1898 lors de l'Affaire Dreyfus, marqué par les idées de Charles Maurras. L'Action Française devient un mouvement d'extrême droite, antirévolutionnaire, nationaliste et monarchique. Le maurrassisme se caractérise par son désir de rétablir la cohésion et la grandeur de la France, mises à mal par la Révolution, et ses idées libérales ; et l'Anti-France (ou les quatre Etats confédérés), composée des francs-maçons, protestants, juifs et « métèques ». À travers cet appel, cette ligue demande aux Français, et en particulier aux Parisiens, de prendre part à la manifestation qui se tiendra le soir même devant la Chambre. Cette manifestation est organisée par des groupes – ligues – d'extrême droite, mais aussi par des associations d'anciens combattants, entre autres : l'Action Française, les Camelots du Roi, les Jeunesses Patriotes, la Solidarité Française et l'Union Nationale des Combattants. Cette manifestation, résulte de l'antiparlementarisme ambiant, dû à la crise des années 30, où le pouvoir est dans l'incapacité d'apporter des solutions aux problèmes des classes moyennes, habituels soutiens de la République.
Dans cet appel, l'Action Française, critique dès le début ouvertement messieurs Daladier, Président du Conseil, et Eugène Frot, ministre de l'Intérieur. Elle leur reproche particulièrement la révocation de Jean Chiappe. Cet appel de l'Action Française, et l'organisation de la manifestation pour soutenir Jean Chiappe, attaque plus généralement le parlementarisme et à travers lui la République. Mais cette défense de Jean Chiappe, n'est-elle pas juste un prétexte, pour justifier une manifestation qui porte les idées de l'extrême droite : antirépublicaine et antiparlementarisme.
[...] Le 7 février, le gouvernement Daladier chute, le Gaston Doumergue forme un gouvernement d'union nationale où se mêlent des figures telles qu'André Sarraut, Louis Marin, Adrien Marquet, Herriot, André Tardieu et même le Maréchal Pétain qui vit alors sa première expérience ministérielle. A la suite du 6 février, de nombreuses manifestations vont avoir lieu, le 9 une manifestation d'inspiration communiste, et surtout la journée du 12 qui est une réponse massive et importante au 6 février, organisée par la CGT, la SFIO et la Ligue des droits de l'homme. Cette réponse est antifasciste, républicaine et démocratique. [...]
[...] D'après elle, le gouvernement, au travers de Daladier et Frot, menace le peuple, et lui dicte la mauvaise conscience et l'effroi Les conséquences et l'appel à la manifestation L'Action Française, appelle à une sorte de contre-révolution, permise par l'exercice du droit des Français, à ‘'renverser'' les pouvoirs publics corrompus La manifestation qui n'était officiellement que de soutien envers M. Chiappe, est en réalité la volonté de remettre en place un ordre, dégradé par les socialistes, radicaux, juifs, francs-maçons, protestants et métèques (l'Anti-France de Maurras). C'est toute l'idéologie de l'Action Française, et de l'extrême droite, qui s'exprime à travers cette manifestation. II. L'antiparlementarisme L'antiparlementarisme est le principal fondement de cette manifestation derrière l'affaire Chiappe. [...]
[...] on apprend alors qu'il a bénéficié de dix-neuf remises de son procès. Le parquet était alors dirigé par le beau-frère Camille Chautemps (Président du Conseil). De nombreux parlementaires sont impliqués dans l'affaire, Dominique Joseph Garat (député-maire de Bayonne), le député Bonnaure, le sénateur Renoult, le ministre des Colonies, et l'ancien ministre de la Justice. Camille Chautemps démissionne, et est remplacé par un autre radical Edouard Daladier le 27 janvier 1934. Jean Chiappe, Préfet de police très populaire, proche de la droite, soupçonné de sympathie pour les ligues, est limogé par Daladier le 3 février 1934, c'en est de trop pour les ligues qui organisent la manifestation de 6 février. [...]
[...] Les ligues seront dissoutes par Léon Blum en 1936, sous le Front Populaire. L'Action Française, auteure de ce document, existe toujours aujourd'hui, sous le nom de Centre Royaliste d'Action Française. Ce centre se dit monarchiste parce que nationaliste il serait à la pointe du combat souverainiste Bibliographie indicative Nouvelle Histoire de la France contemporaine, tome 13 : La Crise des années trente, 1929-1938 de Dominique Borne, Seuil L'Action Française. [...]
[...] La révocation du Préfet et les critiques envers le gouvernement Le limogeage de Chiappe et les critiques Le 3 février 1934, le gouvernement Daladier, tout juste mis en place, limoge le Préfet de police Jean Chiappe. Depuis longtemps de nombreux gouvernements ont essayé de se libérer de cet homme, considéré comme proche de la droite, influent et très populaire. Pendant les années 30, et plus généralement pendant l'entre-deux-guerres, les ligues, et groupuscules d'extrême droite ont su s'imposer sur la scène sociale française ; leur influence ne fait que s'accroître. Ici l'Action Française, critique dès les premières phrases de cet appel, la révocation du Préfet : MM. [...]
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