Le document présenté aujourd'hui est la retranscription de l'appel radiodiffusé de Maurice Thorez, le secrétaire général du Parti Communiste Français de 1930 à 1964, publié le 2 Juin 1946 dans les pages de l'Humanité, un journal faisant office d'organe centrale du PCF de 1920 à 1994.
Pour mieux comprendre ce document, il faut revenir sur le contexte : au sortir de la guerre, une organisation constitutionnelle provisoire est adoptée en France par référendum et une assemblée constituante, majoritairement de gauche, est élue pour une durée de 7 mois afin de rédiger une nouvelle constitution. Le 5 mai 1946, l'Assemblée Constituante soumet cette nouvelle constitution aux Français, mais celle-ci est rejetée par 53% des votants. En réalité il s'agit d'un vote exprimant plus le rejet du Parti Communiste que le rejet du texte lui-même. Ce vote rend donc nécessaire l'élection d'une nouvelle assemblée constituante le 2 Juin 1946.
[...] Il revient sur cette particularité pour conclure son appel : (l.72 : “Votez pour le parti qui a su voir clair et combattre dans la nuit de l'occupation et de l'oppression. Votez pour le Parti des fusillés, morts pour que vive la France, mort pour préparer à nos enfants des lendemains qui chante”. (Démago ? Non, pas du tout). Le programme du Parti communiste français Les idées principales du PCF sont également évoquées dans ce texte, afin de rappeler ce qu'ils désirent inscrire dans la constitution. [...]
[...] Pour cela, le parti tente de réunir la gauche contre un ennemi commun, hommes de la réaction”, c'est-à-dire le patronat et la droite conservatrice, et de légitimé sa présence à l'assemblé constituante, à la fois en se défendant des accusations faites à son égard, mais également en rappelant le rôle des communistes au sein de la résistance. Cet appel ne sera pas sans effet puisque le PCF obtiendra 153 sièges lors de la seconde Assemblée constituante, soit 6 de moins que lors de la première, représentant ainsi de l'assemblé. Cependant la majorité reviendra au MRP, le Mouvement républicain populaire, qui obtiendra lui plus de des sièges. [...]
[...] Dans le paragraphe suivant, Maurice Thorez défend le PCF des accusations concernant son caractère dictatorial. En effet, le Conseil National de la Résistance, l'organe qui dirigea et coordonna les différents mouvements de la Résistance intérieure française, avait comme représentants certaines des grandes figures communistes de l'époque (tel que Pierre Villon), et était dans l'ensemble très marqué à gauche (ou de droites libérales non conservatrices). Ce conseil national de la résistance avait un plan en deux parties, une première, un “plan d'action immédiate”, concernant la libération du pays, et une seconde, les “mesures à appliquer dès la libération du territoire”, sorte de programme de gouvernement qui comprend à la fois des mesures ayant trait à l'épuration et des mesures à beaucoup plus long terme comme le rétablissement du suffrage universel, les nationalisations ou la sécurité sociale. [...]
[...] Les lignes 61 à 64 sont les seules à évoquer la politique extérieure du pays au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. politique fondée sur l'entente avec tous nos alliés”, sous-entendu une politique d'entente incluant l'URSS, et également la “reconnaissance des droits de la France à la sécurité et aux réparations”, c'est-à- dire la reconnaissance de la France comme vainqueur de la guerre et de son droit de gérance sur les pays vaincus. À la veille des élections législatives du 2 juin 1946, cet appel aux Français du Parti communiste a pour but premier de renouveler la présence majoritaire du parti au sein de l'assemblée constituante, et ce malgré le rejet de leur première proposition de constitution lors du référendum du 5 mai 1946. [...]
[...] Pour mieux comprendre ce document, je dois revenir sur le contexte : au sortir de la guerre, une organisation constitutionnelle provisoire est adoptée en France par référendum et une assemblée constituante, majoritairement de gauche, est élue pour une durée de 7 mois afin de rédiger une nouvelle constitution. Le 5 mai 1946, l'Assemblée constituante soumet cette nouvelle constitution aux Français, mais celle-ci est rejetée par des votants. En réalité il s'agit d'un vote exprimant plus le rejet du Parti communiste que le rejet du texte lui-même. Ce vote rend donc nécessaire l'élection d'une nouvelle assemblée constituante le 2 juin 1946. C'est pour cette raison que cet appel du 1er juin 1946 est d'une importance majeure pour le Parti communiste français. [...]
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