Ce texte est un discours de Maximilien Robespierre à la séance de l'Assemblée du 25 janvier 1790. Robespierre (1758-1795) est un homme politique français issu de la petite bourgeoisie. Il est député du Tiers état aux États généraux de 1789. Ce discours a été prononcé devant l'Assemblée nationale en vue de lui proposer un projet de décret établissant le droit de suffrage à tous les citoyens.
[...] La distinction entre les citoyens actifs et les citoyens passifs réside dans la condition qui est attachée aux droits dont les citoyens sont titulaires. B. La condition attachée aux droits des citoyens Le droit de chaque citoyen est attaché aux degrés de fortune Or un citoyen est un individu jouissant, sur le territoire dont il relève, des droits civils et des droits politiques. Chaque citoyen devrait donc être titulaire de ces droits sans qu'aucune condition n'y soit attachée. Robespierre dénonce le caractère restreint du suffrage qui exclut les pauvres. [...]
[...] Un suffrage qui doit être universel Robespierre est un disciple de Rousseau, il est donc contre la violation des droits sacrés mis en avant par ce dernier et propose un décret à l'Assemblée nationale instaurant le suffrage universel A. La violation des droits sacrés de l'homme selon Rousseau Robespierre évoque Rousseau (1712-1778) dans son discours devant l'Assemblée comme ayant contribué à préparer la Révolution. En effet, dans son traité politique Du contrat social (1762), il formule les théories qui annoncent la Révolution française : selon lui, il n'y a d'autorité souveraine que dans le peuple et les pouvoirs doivent être, en conséquence, responsable devant la nation. [...]
[...] La rédaction de la Constitution est en cours pendant qu'à l'Assemblée le débat porte sur la question du suffrage. Le suffrage mis en place au début de la Révolution permet-il aux citoyens d'être égaux en droit ? Il convient d'envisager en premier lieu l'inégalité des citoyens en droit puis en second lieu le suffrage qui doit être universel (II). I. L'inégalité des citoyens en droit S'agissant du principe de l'égalité, les révolutionnaires ont très vite réalisé une distinction fondamentale entre l'égalité civile et l'égalité politique. [...]
[...] La constitution naissante viole ces droits sacrés de l'homme puisque le suffrage est restreint. Robespierre fait allusion aux préjugés de l'ancien ordre des choses qui représente ici le fait que la société était trinitaire sous l'Ancien Régime et que dans le nouvel ordre de choses cette distinction de classe est à nouveau présente à cause de l'inégalité politique des citoyens basée sur leur fortune. Robespierre, en réaction à la violation des droits sacrés de l'homme, propose un décret à l'Assemblée nationale instaurant le suffrage universel. B. [...]
[...] La proposition de décret à l'Assemblée nationale par Robespierre A l'Assemblée, seulement cinq députés s'opposent au fait que les droits politiques soient subordonnés au degré de fortune des citoyens. Robespierre en fait partie. Alors que l'Assemblée parait se satisfaire d'un tel principe qui trouve son appui dans l'idéologie de la méritocratie c'est-à- dire que la place de l'homme dans la société est liée à son mérite personnel, Robespierre prône le suffrage universel. C'est celui qui est reconnu à tous les citoyens, sous les seules conditions d'usage concernant l'attachement à la chose publique. [...]
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