Richard Nixon est un homme politique américain, qui débuta sa carrière politique au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Républicain, il soutint notamment la « chasse aux sorcières » lancée contre les communistes par le sénateur McCarthy en 1949. Par la suite Nixon est vice-président d'Eisenhower de 1953 à 1960 alors que les affrontements indirects entre les deux blocs se font de plus en plus menaçants, puis il est finalement élu Président des Etats-Unis en 1968 et réélu en 1972. Malgré son opposition manifeste au communisme, il participa activement à la mise en place de la détente entre les deux puissances, notamment en rencontrant son homologue soviétique Brejnev, mais également en mettant fin à la guerre du Vietnam ou en se rapprochant de la Chine.
Cependant, les propos qu'il tient dans cette œuvre (La Vraie Guerre) ne peuvent pas être entièrement objectifs, compte tenu de sa position d'ancien président américain et du peu de recul dans le temps (en 1980 nous sommes toujours dans la Guerre Froide).
[...] Les peuples coréen, vietnamien, chinois et allemand aspirent à la réalisation de leur unité nationale. Pourquoi la parole ne serait-elle pas donnée aux peuples intéressés pour qu'ils engagent entre eux des négociations. En vérité, cette procédure dans les circonstances actuelles serait une simple formalité quand on considère que les deux Allemagnes ont été réarmées par les deux blocs. Les peuples allemands, en acceptant de se réarmer, ont fait le jeu de ceux qui veulent les dresser les uns contre les autres, en frères ennemis. [...]
[...] Cependant ce n'est pas la fin de la Guerre Froide et si la politique américaine à l'égard des Soviétiques s'est assouplie, la guerre du Vietnam qui ne prend fin qu'en 1975 ou les conflits en Amérique latine rappellent que l'affrontement persiste entre les deux blocs. [...]
[...] De l'affrontement Est-Ouest à la détente p.117, extrait de La Vraie Guerre de Richard Nixon (1980) Texte Il devient impérieux que notre conférence dise son mot et clairement sur les questions où s'opposent les deux blocs. C'est un cas dont la complexité n'échappe à personne. Je ne veux pas vous ennuyer avec les conséquences catastrophiques d'une prochaine guerre. Le problème du désarmement est un problème qui nous intéresse au même titre que les deux blocs ; il faut un désarmement total et général mais cela doit-il empêcher les grandes puissances de considérer comme positive toute solution partielle sur le désarmement, l'accumulation de solutions partielles n'aboutira-t-elle pas à force de patience à une solution totale ? [...]
[...] Cependant, les propos qu'il tient dans cette œuvre (La Vraie Guerre) ne peuvent pas être entièrement objectifs, compte tenu de sa position d'ancien président américain et du peu de recul dans le temps (en 1980 nous sommes toujours dans la Guerre Froide). Les Américains réagirent immédiatement face à la satellisation des pays de l'Est opérée par les Soviétiques dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Les Etats-Unis établirent en effet une véritable politique d'endiguement Containment de la vague communiste en Europe, puis plus tard partout dans le monde. [...]
[...] Les dissensions entre la France et les Etats-Unis augmentent jusqu'au retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN par De Gaulle en 1966. Dans leur bloc les Américains doivent également faire avec l'émergence de la Communauté Economique Européenne en 1957, mais ils assistent aussi à l'émergence d'un Tiers- Monde qui souhaite créer un mouvement de pays non-alignés par la conférence de Bandung (1955) puis par celle de Belgrade (1961). Cependant, tous ces mouvements posent en réalité peu de problèmes aux Etats-Unis, et c'est la guerre du Vietnam qui débute en 1964 qui affaiblit réellement leur puissance. [...]
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