Les acteurs de 1789
[...] Les Montagnards Le nom de "Montagne" est employé pour la première fois par des journalistes pour désigner un groupe de députés de la Législative reconnus pour leurs opinions radicales et qui occupent les bancs situés en hauteur à l'Assemblée. Bien qu'issus de la moyenne bourgeoisie, ils n'hésitent pas à s'appuyer sur les masses populaires pour promouvoir leur idéal républicain et démocratique. Ils animent les clubs parisiens des Jacobins et des Cordeliers. Leurs idées trouvent écho dans plusieurs journaux de la capitale, dont L'Ami du peuple de Marat et Le Père Duchênes d'Hébert. [...]
[...] Désormais, les institutions politiques sont fondées sur l'égalité des citoyens. ( Les sections de Paris À Paris, les 48 sections sont créées le 21 mai 1790 pour remplacer les 60 districts. Ce sont des entités administratives où s'assemblent les citoyens (actifs) pour l'élection des officiers municipaux et des députés de l'Assemblée. Certaines d'entre elles sont le foyer d'agitation permanente et jouent un rôle déterminant dans le déroulement de la Révolution. C'est dans les sections que furent mises au point les techniques de subversion modernes (manipulation des assemblées, recours à l'intimidation) Avec la proclamation de la patrie en danger (annoncé sur les places publiques, le 22 juillet 1792), les sections siégeront de façon permanente. [...]
[...] Mais jusqu'où ira le pouvoir du peuple ? Soudainement, la bourgeoisie libérale prend peur. Le massacre du Champ de Mars (le 17 juillet 1791) marque la première fissure dans le mouvement patriote, entre une bourgeoisie pour laquelle la Révolution a donné tous ses fruits, et le peuple pour qui l'égalité n'est pas seulement civique et juridique, mais aussi sociale et économique. Une Commune insurrectionnelle se met en place dans la foulée du soulèvement du 10 août 1792. Cette force politique estime représenter la véritable souveraineté de la nation. [...]
[...] Pour ces monarchistes constitutionnels, tels Lafayette et Bailly, la Révolution politique est faite. Il convient d'en préserver les acquis et d'endiguer, par tous les moyens, la révolution sociale. Les Girondins Regroupement politique qui s'était formé à l'Assemblée législative autour des députés issus du département de la Gironde. On les nomme aussi brissotins car ils se rallient autour de Jacques Brissot. Ce sont des républicains modérés représentant les intérêts de la bourgeoisie commerçante et industrielle des ports de Bordeaux, Nantes et Marseille. [...]
[...] ( La Commune de Paris La Commune désigne le gouvernement municipal de Paris mis en place en juillet 1789 et qui siège à l'Hôtel de Ville. Aux mains de la bourgeoisie libérale, la Commune reste à l'avant-garde du mouvement révolutionnaire jusqu'à la fuite ratée du roi (juin 1791). L'événement de Varennes prouve la traîtrise du roi qui, aux yeux du peuple, ne mérite plus de gouverner. Cet événement produit une radicalisation de la Révolution. La déchéance du roi rend plus imminente l'instauration d'une République : un gouvernement sans monarchie héréditaire. La tendance démocratique s'affirme de plus en plus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture