21 conditions, adhésion, Internationale communiste, juillet 1920, politique, Russie
Les 21 conditions d'adhésion à l'Internationale communiste est un document officiel, émis lors du second Congrès de la IIIème Internationale communiste (qui est le rassemblement de tous les partis communistes du monde), qui s'est tenu à Moscou en 1920. Ce document ne comportait à l'origine que 19 conditions, et avait été rédigé par Lénine, le chef politique de la Russie. Durant ce Congrès de 1920, il a été présenté aux 200 délégués représentant les partis politiques de 35 pays, qui l'ont accepté en y ajoutant deux conditions supplémentaires. Il est destiné à tous les partis politiques voulant rejoindre l'Internationale communiste, ainsi qu'à ceux voulant y rester. Il fixe des conditions très restrictives à l'adhésion à la IIIème Internationale (appelée également Komintern) et en est l'un des textes essentiels, ayant très à son fonctionnement et à son organisation. Le Komintern avait été créé en 1919 durant un Congrès se tenant à Moscou pour remplacer la précédente Internationale, celle-ci s'étant effondrée en 1914 avec la Première Guerre Mondiale. En 1919, l'Europe sort de la Grande Guerre, elle est détruite, a une physionomie nouvelle, puisque des pays se sont créés, d'autres ont de nouvelles frontières, etc. Or, dans ces conditions, un climat révolutionnaire se répand sur l'Europe. Par exemple, en mars 1919, une république soviétique est proclamée en Hongrie. En Allemagne, c'est le mouvement spartakiste qui créé le parti communiste en 1918 et se place à la tête d'un début de révolution en janvier 1919 (Autriche-Hongrie, Allemagne avec le mouvement spartakiste. Création de Soviets en Hongrie ou « en GB, le système des shop-stewards (les délégués d'atelier) est assimilé à celui des conseils ouvriers ».).
[...] Que sais- je ? Paris Ouvrages spécifiques - L'Internationale communiste, 1919-1943, le Komintern ou le rêve déchu du parti mondial de la révolution, Serge Wolikow, les Editions de l'Atelier, Paris - L'URSS et sa politique internationale de Lénine à Gorbatchev, Jacques Lévesque, éditions Armand Colin, Paris, 1980. [...]
[...] Le texte impose la création d'un Comité Central dans les partis communistes, imitation de celui qui existe dans le parti bolchevique. Cela deviendra par ailleurs d'autant plus vrai à partir de 1924 et ce que l'on a appelé la bolchevisation de l'Internationale Communiste Conclusion : Les 21 conditions d'adhésion à l'Internationale communiste est donc le texte central de la 3ème Internationale. Il a un but, la révolution, un acteur, les partis politiques. Ceux-ci sont très différents des partis politiques traditionnels : leur action ne se situe pas dans le champ gouvernemental, mais au sein de la population. [...]
[...] Les institutions du Komintern jouent alors le rôle d'impulseur, de comandataire des actions des partis communistes. Ainsi, elle vérifie les programmes des partis communistes étant affiliés à elle (article ses décisions sont obligatoires (article les partis doivent publier tout ce qu'elle exige (article leur actions doivent suivre la ligne de conduite déterminée par le Komintern (article etc. Le Komintern se veut ainsi être un parti unique, transnational, d'où d'ailleurs l'obligation pour les partis affiliés de prendre le nom de parti communiste (article 17) Même si les articles 15 et 16 (respectivement droit d'appel et décisions tenant compte des situations de chaque pays) prévoient quelques limites à la toute puissance du Komintern, celles-ci sont bien faibles. [...]
[...] La 3ème Internationale va donc se radicaliser. D'abord, l'ennemi commun du communiste devient beaucoup plus large. Les Ière et IIème Internationales avaient pour but de renverser le capitalisme. Cependant, les conditions de la révolution n'étant pas encore pleinement réunies, il était possible pour les partis communistes de s'appuyer sur les gouvernements, sur les partis prônant le réformisme, etc. Ainsi, les communistes faisaient généralement partie des partis socialistes, et soutenaient leur action, comme c'était par exemple le cas en France avec la SFIO. [...]
[...] II- Les 21 conditions : ne pas refaire les erreurs commises les Internationales précédentes L'un des buts de la IIIème Internationale, est d'aller contre ce que faisaient les Internationales précédentes. En effet, celles-ci étaient davantage des symboles que des organismes puissants, pouvant développer une action réelle et efficace. Leurs institutions étaient faibles (d'ailleurs, ce n'est qu'après 1900 que la seconde Internationale s'est dotée d'institutions supranationales, un exécutif et un secrétariat), leurs décisions non contraignantes pour les partis communistes, dont l'action était donc peu unifiée. [...]
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