Ville de Saigon, ségrégation sociale, Asie, européens, Troisième République, intérêt militaire, colonisation, Indochine, Union indochinoise, conquête indochinoise, Petit Palais, Paris, empire colonial français, domination coloniale, fractures sociales, communauté chinoise de Cholon, ville multiculturelle, capital économique
Après la défaite de 1870 contre la Prusse, la France souhaite restaurer son influence dans le monde. Pour le gouvernement de la IIIe République, la colonisation a un intérêt militaire, économique et civilisateur. La conquête indochinoise commence en 1859 et s'achève en 1907. Saïgon devient la capitale de l'Union indochinoise en 1887, surnommée la « perle de l'Extrême-Orient ». Les documents présentés ici montrent Saïgon après la conquête française : le premier est un plan de la ville à la fin du XIXe siècle après son aménagement commencé en 1862. Le second est une carte postale montrant le théâtre municipal de Saigon vers 1905, inspiré de l'architecture du Petit Palais à Paris qui accueille des troupes venues de France.
Il s'agit donc de se demander en quoi Saigon est-elle représentative du projet de domination coloniale de la France sous la Troisième République, à travers les dimensions spatiales, politiques, économiques et culturelles.
[...] Les populations colonisées n'ont pas accès aux établissements culturels contrairement à la population européenne, minoritaire, comme le montrent les documents 1 et 2 : cette dernière fréquente la société philharmonique ou encore le théâtre municipal. Ainsi, Saigon est séparée entre colons, coloniaux et colonisés. En conclusion, Saigon est bien la représentation d'une domination coloniale française qui a eu lieu sous la IIIe République. Les Français ou Européens qui s'y installent retrouvent leurs repères architecturaux, culturels et sociaux. Capitale économique de l'Indochine française, Saigon est aussi une ville de fractures et non homogène. [...]
[...] L'influence française apparaît aussi à travers la construction de bâtiments culturels ou religieux, comme la cathédrale et le théâtre, qui s'inspire d'ailleurs directement de l'architecture parisienne de la fin du XIXe siècle et le théâtre, montré dans le document en est une illustration. Le prestige de Paris est ainsi exporté à Saigon, au sein d'un quartier créé pour les Européens qui représentent pourtant une minorité. Ainsi, Saigon n'est plus la ville traditionnelle asiatique et devient le « Paris de l'Orient ». Ce réaménagement de Saigon a pour ambition de la rendre moderne et attractive. Saigon sert de vitrine française en Asie Saigon devient la vitrine du pouvoir colonial français et une importante interface économique. [...]
[...] En quoi la ville de Saigon est-elle représentative du projet de domination coloniale de la France sous la Troisième République ? Énoncé et documents : Développement ; Après la défaite de 1870 contre la Prusse, la France souhaite restaurer son influence dans le monde. Pour le gouvernement de la IIIe République, la colonisation a un intérêt militaire, économique et civilisatrice. La conquête indochinoise commence en 1859 et s'achève en 1907. Saïgon devient la capitale de l'Union indochinoise en 1887, surnommée la « perle de l'Extrême-Orient ». [...]
[...] En effet, dans le document l'autorité administrative et militaire de la métropole est symbolisée sur place, par exemple avec le palais du gouverneur ou encore l'arsenal. Il y a aussi des lieux pour la recherche scientifique, en progrès à la fin du XIXe siècle, comme l'institut Pasteur. Saigon sert d'interface économique avec la métropole : le document 1 montre l'aménagement de son port, avec l'installation des messageries maritimes et des douanes. La métropole importe des ressources premières (caoutchouc, opium ou riz) et exporte des produits manufacturés vers la colonie. [...]
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