Le document étudié est une « coupe d'une maison parisienne, le 1er janvier 1845 ». C'est une des oeuvres les plus célèbres de Bertall. La lithographie est extraite du Diable à Paris, de Hetzel. Elle fut reprise dans l'Illustration du 11 janvier 1845. L'Illustration, de par son contexte, se base sur l'image pour s'ouvrir comme une fenêtre sur le monde. Le dessinateur, Charles-Albert d'ARNOUX dit Bertall, est né en 1820, fils d'un ancien commissaire des guerres. Il entre dans l'atelier Drolling pour y étudier la peinture et se centre sur la caricature politique. C'est également l'illustrateur des oeuvres de Balzac. Le chroniqueur d'Illustration écrit : « L'illustration lui a dû bien des fois des revues du mois qui étaient de vrais chefs d'oeuvre de satire amusante. Il n'y avait jamais de méchanceté dans le coup de crayon de Bertall. C'était gai, ce pouvait être vif mais la morsure n'avait point de venin. [...] Bertall, du reste, était plutôt un moraliste au crayon qu'un caricaturiste proprement dit. Ses charges n'étaient pas ressemblantes mais ses types étaient d'une vérité et d'une originalité toutes particulières. ».
Dans son oeuvre, il décrit les habitants d'un immeuble parisien en montrant la diversité des conditions d'existence au sein d'un même espace.
Mais en quoi cette coupe de maison parisienne caractérise la société urbanisante du milieu du XIXème siècle ?
Nous étudierons tout d'abord cette société qui s'urbanise pour se centrer par la suite sur le cadre que représente l'immeuble.
La société du XIXème siècle se transforme petit à petit. En effet, celle-ci s'urbanise progressivement. La source même de l'iconographie nous informe que la population de Paris passe de 622,636 habitants en 1811 à 935,361 habitants en 1841 (+50%). Cette situation permet un mélange des classes mais aussi l'émergence du style de vie bourgeois (...)
[...] Coupe d'un immeuble parisien Le document étudié est une «coupe d'une maison parisienne, le 1er janvier 1845 C'est une des œuvres les plus célèbres de Bertall. La lithographie est extraite du Diable à Paris, de Hetzel. Elle fut reprise dans l'Illustration du 11 janvier 1845. L'Illustration, de par son contexte, se base sur l'image pour s'ouvrir comme une fenêtre sur le monde. Le dessinateur, Charles-Albert d'ARNOUX dit Bertall, est né en 1820, fils d'un ancien commissaire des guerres. Il entre dans l'atelier Drolling pour y étudier la peinture et se centre sur la caricature politique. [...]
[...] L'illustration de Bertall est une représentation de toutes les couches de la société qui s'urbanise. C'est l'allégorie de la pyramide sociale au sein même d'un immeuble. Cependant, on peut émettre une critique puisque la stratification sociale au XIXème siècle se fait principalement à l'horizontale et non à la verticale. Urbanisation rapide dû à la nécessité de main d'œuvre de l'industrie accroit considérablement le nombre d'habitant de la ville. C'est les débuts du concept de banlieue, des petits pavillons se développent autour d'entreprise pour des grandes villes. [...]
[...] Architecturalement, il appartient à l'ensemble des immeubles qui ont été construit au XIXème siècle. Le balcon est réservé au premier étage, c'est un marqueur social. Cette superposition sociale apparait distinctement sur le dessin. Les premier et deuxième étages sont des appartements uniques, le troisième est divisé en deux appartements et ainsi de suite. Le rez-de-chaussée est réservé au domestique et cuisinier. Ce genre d'immeuble est caractéristique de la Monarchie de Juillet. C'est à ce moment que commence la politique d'urbanisation. [...]
[...] Il est également placé au centre de manière à attirer l'œil d'avantage sur les étages bourgeois qu'ailleurs. C'est en particulier vrai pour la vignette numéro 4 et le lit protubérant qui s'y trouve. Il est bien plus faste que celui de la vignette 5. De plus, il convient d'émettre une critique quand à l'emplacement du piano dans la loge de la concierge. Jean-Louis DEAUCOURT, dans Premières loges ; Paris et ses concierge au XIXème siècle, nous informe que ces loges étaient étriquées. [...]
[...] Ils accueillent également un membre plus âgé de la famille probablement une grand-mère ou une tante. Au troisième étage est occupé, dans un premier appartement plus modestement meublé, d'un couple et leur chien et dans le deuxième appartement, un homme appauvrit qui se voit réclamer son loyer. Celui-ci n'a qu'un baluchon pour seul possession. Sous les combles, les habitants sont dessinés de façon très cliché. Les postures des artistes et du mendiant sont très convenues. Le couple et leurs enfants paraissent très tristes, dans une position de profonde désolation. [...]
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