Étude de l'ouvrage "Mémoires" du Baron Haussmann et de la reconstruction inhérente au type d'ouvrage. Georges Eugène Haussmann présente son oeuvre, les moyens mis en oeuvre et les travaux effectués. La vision présentée dans les "Mémoires" répond au pragmatisme du baron Haussmann.
[...] La circulation des flux, eau, air, est au cœur des conceptions hygiénistes du XIX e siècle. La circulation de l'air est ainsi rendue possible par le percement de grands boulevards. Le système d'approvisionnement en eau et le réseau d'égouts se fonde sur cette idée ; un double réseau : eau de source ( Dhuys et Surmelin) pour l'eau potable, et eau de la Marne et de la Seine pour le nettoyage des rues. Et l'achat de l'Hôtel Carnavalet, que je fis faire, afin d'en assurer la conservation et d'y créer, de toutes pièces, un Musée historique parisien, l'avez-vous donc oublié ? [...]
[...] Pour finir de financer son entreprise, Haussmann recours au crédit. Ces moyens ont pour but le développement d'un Paris moderne par l'intermédiaire des trois réseaux4, le premier mis en travaux répond aux axes prioritaires définis par l'empereur : une grande croisée sur le modèle romain, un axe nord-sud prolongement du boulevard du boulevard de Strasbourg et est-ouest prolongement de la rue de Rivoli. Le second permet de relier les quartiers entre eux, le troisième de relier les deux premiers ensemble et de finir les axes commencer avec le second réseau. [...]
[...] Dans un premier temps, il a fait réaliser un plan de Paris au 1/5OOe par triangulation avec repère de niveau. La ville est ainsi pensée comme un espace ; espace dont l'organisation est elle-même pensée en termes de réseau et de système. Cette approche globalisante où la ville est traitée comme un espace isotropique dont l'organisation est pensée en termes de réseau et de systèmes permet de voir émerger la 2 HAUSSMANN (Georges Eugène), Mémoires, Paris, 1890-1893 ; réédition par Françoise CHOAY, Mémoires du baron Haussmann, 1853-1870. [...]
[...] Il prend les décisions de façon successive, mais s'impose de joindre entre eux les quartiers. De plus, il définit la ville contre la campagne, la ville n'est pas la campagne. Un projet de répartition des fonctions en ordre concentrique ne sera jamais réalisé ; le cœur de 4 Paris y est apparaît comme la ville administrative, autour la ville commerçante s'échelonne jusqu'aux gares et enfin la ville d'habitation où il a implanté le plus d'hôpitaux et d'écoles. Dans sa modernisation de Paris, Haussmann se fixe deux autres buts, ramener la population bourgeoise à l'intérieur du centre ville grâce aux voies nouvelles et aux immeubles modernes, et sortir les industries de Paris, ce dernier se soldant par un échec. [...]
[...] Grands travaux de Paris, Paris, Seuil p. La transformation de Paris, sa métamorphose, réside pour un grand nombre de personnes dans l'œuvre du baron Haussmann. Mythe entretenu par l'importance conférée aux Mémoires, et à l'autojustification de son œuvre par Haussmann qui y est présente. Haussmann se présente comme le seul acteur de la modernisation de Paris, de la création d'une ville moderne résultant des grands percements, de l'introduction d'équipements collectifs et de l'édification d'un ensemble urbanistique cohérent. Cet ensemble doit permettre d'obtenir les moyens de satisfaire aux nécessités d'une circulation toujours plus active1 Ainsi l'haussmannisation de Paris répond à un triple objectif : moderniser, agrandir et proposer une architecture monumentale en lien avec les impératifs de salubrité et de sécurité. [...]
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