Le théâtre anti-nazi en Allemagne

Résumé du document

Ce court document propose de revenir sur les pièces de théâtre qui ont eu cours durant la seconde guerre mondiale, pour dénoncer le nazisme. Ce dossier s'arrête également sur une pièce majeure qu'est celle de Peter Weiss : L'Instruction.

Extraits

[...] Aussi, le spectateur a un rôle important puisque c'est à lui de recréer l'émotion qui a disparu du fait du dispositif scénique épuré par Weiss, tout en devant s'imaginer l'horreur qui est rapportée dans chaque interrogatoire. Bref, tout est fait pour faire réagir le spectateur sur les conditions inhumaines d'un camp de concentration et d'extermination. Conclusion Si l'on a pu voir des auteurs antinazis, il est évident que, durant le règne hitlérien, il y eut aussi des auteurs dramatiques pro nazi. [...]

[...] Le professeur Mamlock de Friedrich Wolf Friedrich Wolf (1888-1953) est un auteur dont les pièces ont été jugées révolutionnaires sous la République de Weimar. Il utilisa le théâtre comme un moyen de propagande pour le parti communiste allemand. Il émigre en URSS en 1933, pays dans lequel il va écrire un certain nombre de pièces antifascistes dont la plus célèbre est Le professeur Mamlock, rédigée en 1933. Elle met en scène un important chirurgien juif de Berlin qui subit les persécutions du gouvernement nazi. [...]

[...] Ludwig Renn a écrit en 1938 Mon mulet, ma femme et ma chèvre. Max Zimmering est l'auteur de La famille Blanchard, relatant la situation de la France occupée. Ferdinand Bruckner est à l'origine d'une pièce sur la résistance en Norvège : Car son règne sera bref. Toutes ces pièces n'ont pas été acceptées par le public allemand à cause d'une vision trop extérieure de leur nation. Pourtant, chacune de ces œuvres a son intérêt puisqu'elles ont contribué à savoir comment le théâtre antinazi a été perçu par la population après 1945. [...]

[...] Contraint à l'exil en 1933, il part pour l'Autriche, puis la Suisse pour enfin s'établir aux Etats- Unis. Là, il collabore avec Piscator mais n'a pas l'air d'avoir envie d'écrire une nouvelle pièce. Pourtant, à la fin de 1941, il apprend la mort du pilote Ernst Udet, devenu inspecteur de la Luftwaffe et qui était son ami. Il entreprend, en 1943, de rédiger une pièce dont le héros est simplement inspiré de son ami. Par le biais de ce personnage, général allemand, il se permet de critiquer, comme les autres auparavant, le régime nazi. [...]

[...] Chacune est datée et située géographiquement en Allemagne, alors que Brecht se trouve au Danemark lors de la rédaction de cette œuvre. Plutôt que de parler de la montée du nazisme, l'auteur s'est attaché à montrer les effets que ce gouvernement pouvait avoir sur la société. Huit scènes sur vingt-sept existantes furent représentées pour la première fois à Paris en 1938, en allemand. Des jugements positifs ont été écrits concernant la forme que prend cet écrit brechtien : Ce cycle représente une chance politique et artistique pour le théâtre de l'émigration allemande, dont la nécessité urgente est ainsi mise, pour la première fois, à portée de main. [...]