Le 8 août 2008, alors que le monde entier a les yeux tournés vers Pékin, où les XXIXe Jeux Olympiques d'été s'ouvrent, l'artillerie géorgienne pilonne le territoire séparatiste d'Ossétie du Sud. Immédiatement, la Russie intervient militairement et écrase les troupes de Tbilissi. Bien plus qu'une simple démonstration de force, cette intervention illustre le retour de Moscou sur la scène mondiale, entamé depuis déjà quelques années. Retour sur ce conflit meurtrier qui s'est déroulé en plein été et dans l'ombre des JO de Moscou (...)
[...] Dans la soirée, la Géorgie et l'Ossétie du Sud déclarent un cessez-le-feu mutuel. Mais, vers 22 heures, ce cessez-le-feu est rompu par la Géorgie, qui entre en guerre contre l'Ossétie du Sud, suite à la découverte par un radar américain de la présence de troupes russes dans le tunnel de Gori, information démentie par le gouvernement russe. Sous prétexte d'une possible présence russe, la Géorgie attaque, dans la nuit, la province ossète, lui reprochant de ne pas avoir respecté l'accord (l'Ossétie du Sud étant soutenue par la Russie). [...]
[...] En réaction, l'Azerbaïdjan suspend ses exportations de pétrole par les ports géorgiens. Dimanche 17 août : Les États-Unis et l'Europe demandent le retrait russe, qui devront se retirer dès le lendemain, selon le Président russe. Franco Frattini, le Chef de la diplomatie italienne, souhaite qu'il y ait plus d'observateurs en Géorgie. Pour Condoleeza Rice, la réputation de la Russie [contemporaine qui marche en avant] est tombée en lambeaux suite à cette riposte. Lundi 18 août : Les troupes russes ont commencé à se retirer derrière les limites de 1999. [...]
[...] Deux réactions par rapport à ce conflit : Hugo Chavez, précise que ce sont les américains qui ont provoqué cette guerre. Selon lui, l'impérialiste Georges Bush a sans aucun doute donné l'ordre aux forces armées géorgiennes d'envahir l'Ossétie du Sud en brûlant les villes et les villages et en tuant des innocents. Le Vénézuela juge bonne la réaction de Moscou et inadmissible l'action géorgienne. Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dit que ce qui se passe en Géorgie est une bonne leçon pour tous ceux qui souhaitent se laisser entraîner par les États-Unis dans leurs aventures [ . [...]
[...] Dmitri Medvedev reçoit les dirigeants abkhazes et sud-ossètes en leur donnant son soutien. La Pologne signe un premier accord pour la mise en place d'un bouclier anti- missiles américain. De Moscou, cela est vu comme une attaque, un bouclier dirigé contre la Russie. L'Union des Géorgiens de Russie maudit l'administration géorgienne qui a fait pleuvoir des obus meurtriers sur la ville endormie de Tskhinvali et considère le Président géorgien comme un petit Führer Désormais, il n'y a plus de négociations possibles entre la Géorgie et les Républiques séparatistes : Si avant l'agression géorgienne il existait une chance de dialoguer par le truchement des médiateurs, du secrétaire général de l'ONU, maintenant le dialogue et la négociation sont exclus a déclaré Sergueï Bagapch, le président abkhaze. [...]
[...] Mais les réunions en vue d'un accord renforcé avec la Russie sont reportées car il faut, d'abord, que les troupes russes quittent le territoire géorgien. L'UE est prête à proposer une aide à la reconstruction à la Géorgie, avec un renforcement des relations UE-Géorgie. Nicolas Sarkozy accepte le choix russe de reconnaissance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, mais ne l'approuve pas. La Russie met en garde l'UE ne pas faire la même politique que Washington, car elle aurait tout à perdre. [...]
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