Ce document est une chronologie présentant les principaux événements de la politique extérieure allemande, durant la période 1848-1914. Extraits : "1848-1849 : Tenue du Parlement de Francfort, qui se sépare sur un échec. Ce Parlement fut la première tentative d'unification de l'Allemagne. Malgré sa grande portée symbolique, son absence de pouvoir politique le compromettait dès son commencement. Son incapacité à trouver un consensus, notamment quant à l'inclusion ou non de l'Autriche, la réaction autoritaire qui partout dans l'espace germanique allait finalement écraser les révolutions et le refus de Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse, de porter la couronne d'Allemagne conduisirent finalement à la dissolution de ce Parlement, et à l'échec de la réunification."
"1848-1851 : Première Guerre des Duchés (Schleswig-Holsteinischer Krieg). Cette guerre opposa principalement le Royaume du Danemark à la Confédération germanique (y compris donc la Prusse et l'Autriche). Elle avait pour enjeu le contrôle des duchés du Schleswig et du Holstein, détenus par le Danemark, mais comprenant une très forte minorité germanique."
[...] Néanmoins, la retraite forcée de Bismarck est à souligner, tant elle influa sur la politique extérieure menée par l'Empire allemand. C'est en effet le Kaiser Guillaume II qui prend la réalité du pouvoir. La politique qu'il mena, la Weltpolitik, expansionniste, agressive, conquérante, beaucoup plus risquée que la Realpolitik très précautionneuse, voire même consensuelle, de Bismarck, eut une influence notable sur les grands équilibres internationaux que le Chancelier de fer avait tant bien que mal mis en place, provoquant, ou accélérant, selon la vision historique que l'on l'avancée vers un conflit de grande ampleur. [...]
[...] Cette alliance définit le camp allemand lors du début de la Première Guerre mondiale. 1884 : Conférence de Berlin Cette conférence, organisée par Bismarck, définit les équilibres coloniaux, notamment en Afrique, entre les colonisateurs. Bismarck y joue encore un rôle majeur, bien qu'il ne soit pas des plus enchantés à l'idée d'une colonisation allemande, ce que cette conférence entérina cependant. Elle revêt néanmoins une importance cruciale dans le cadre de la Weltpolitik de Guillaume II, qui suivra la Realpolitik extrêmement précautionneuse et pragmatique de Bismarck. [...]
[...] L'objectif de Bismarck, qui fut le grand artisan de ce conflit, était d'éliminer l'Autriche de la Confédération germanique, afin que la Prusse en prît le leadership. Il était de plus certain de ses forces, la Seconde Guerre des Duchés ayant confirmé la supériorité militaire prussienne. De plus, il s'était assuré, par un jeu d'entremises diplomatiques, la neutralité des autres grandes puissances, dont surtout la France, qui n'auraient sinon peut-être pas accepté l'émergence avérée d'une nouvelle grande puissance au centre de l'Europe. En sept semaines, les armées prussiennes balayèrent les forces autrichiennes, notamment avec la victoire finale de Sadowa. [...]
[...] 1870 : Guerre franco-prussienne Cette guerre faisait partie de la Realpolitik de Bismarck, visant à unir l'Allemagne et à en faire une grande puissance. Il voulait forger une nation par le fer et par le sang et une victoire contre une autre grande puissance était une contribution très importante à ce dessein. Les raisons de cette guerre ne se résument pas uniquement à cela, la situation interne de la France, par exemple, ayant aussi une grande influence, de même qu'une querelle de succession au trône d'Espagne. [...]
[...] La tension n'avait de cesse de monter entre l'Empire allemand et ses alliés, et l'Empire britannique et les Français. 1914 : Assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand et début du premier conflit mondial L'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand d'Autriche fut l'élément déclencheur de la Première Guerre mondiale. Ce conflit éclate alors que les tensions diplomatiques ne cessaient d'augmenter depuis des années. L'émergence de l'Empire allemand avait déjà remis en cause tous les grands équilibres internationaux qui précédaient, mais Bismarck avait, avec talent, réussi à mettre en place un système d'alliances qui permit de recréer un équilibre, certes fragile. [...]
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