Janvier- mars 1850 : le parti de l'ordre, installé au gouvernement, veut mener une politique de « défense de l'ordre, la propriété, la famille et la religion ». Une polémique naît entre partisans du monopole universitaire, et défenseurs de la liberté de l'enseignement. Ainsi, depuis 1849, Falloux avait mis en place une commission extra parlementaire présidée par Thiers, et chargée de régler la question. Le 11 janvier, est votée la loi de Parieu, ou « petite loi », qui accorde aux congrégationnistes, des facilités pour devenir instituteurs. Les préfets surveillent les instituteurs, craints, car ils avaient le pouvoir d'influencer les futurs électeurs et étaient supposés socialistes. Les élections supplémentaires, qui ont lieu le 10 mars, témoignent de la progression des montagnards, qui obtiennent 21 sièges sur 30. L'opposition socialiste et anticléricale se renforce. Le 15 mars, la loi Falloux est adoptée. Elle permet d'ouvrir un collège secondaire, à condition que le directeur soit titulaire du baccalauréat, et une primaire, pour laquelle le directeur doit avoir obtenu son brevet. Les ecclésiastiques peuvent ouvrir une école, sans aucune condition. Elaborée au sein des comités catholiques dirigés par Montalembert, cette loi a pour but de promouvoir l'enseignement catholique, et de développer aussi l'enseignement des jésuites. Le cours de Jules Michelet, au Collège de France, est à nouveau suspendu. Les membres du gouvernement, qui redoutent une montée en puissance des révolutionnaires, les « rouges », décident de restreindre le suffrage universel, par la loi du 31 mai. Pour être électeur, il faut désormais résider depuis au moins 3 ans dans le canton. Le nombre d'électeurs passe de 9 à 6 millions.
[...] La République sort renforcée de cet épisode : l'ordre a été maintenu. 1875 : les lois constitutionnelles sont adoptées. Elles représentent les bases de la IIIème République. Les 24 et 25 février, les lois concernant le Sénat et l'organisation des pouvoirs publics sont adoptées. Le 16 juillet, la loi traitant des rapports des pouvoirs publics entre eux, est votée. L'amendement Wallon (30 janvier 1875 : le Président de la République est élu par le Sénat et la Chambre réunis en Congrès) contribue aussi à jeter les bases de cette nouvelle république. [...]
[...] Les républicains réagissent, Clemenceau à leur tête. Il fait interdire les candidatures multiples, et le ministre de l'Intérieur, Constans, répand la rumeur d'une arrestation prochaine de Boulanger. Ce dernier fuit en Belgique, où il retrouve Mme de Bonnemain. En 1891, il se suicide sur la tombe de sa maîtresse. 1894-1906 : affaire Dreyfus. Elle commence par la condamnation d'un officier juif, le capitaine Dreyfus. Il est accusé d'avoir livré des informations à l'ambassade d'Allemagne. Il est cependant défendu par son frère, Mathieu Dreyfus, et par son ami, l'écrivain Bernard Lazare. [...]
[...] Le nombre d'électeurs passe de 9 à 6 millions. 2 décembre 1851 : Louis Napoléon Bonaparte, qui contrôle la police, l'armée et les préfets, sûr de leur soutien, se lance dans un coup d'Etat. Dans la nuit du 1er au 2 décembre, l'Imprimerie nationale est occupée par des militaires. La police arrête les principaux opposants de Bonaparte : Cavaignac, Lamoricière, Changarnier sont envoyés en prison, à Ham. Thiers, ainsi que les responsables du Comité de résistance clandestin des montagnards (Nadaud, Greppo, Miot) sont aussi arrêtés. [...]
[...] La rébellion est totalement écrasée à partir du 10 décembre. Louis Napoléon exerce ensuite une forte répression sur la presse, les associations et les militants, afin d'asseoir son autorité. Janvier 1852 : le plébiscite qui eut lieu du 20 au 22 décembre 1851, accorda à Louis Napoléon Bonaparte les pleins pouvoirs pour rédiger une nouvelle Constitution. Louis Napoléon déclara alors : je n'étais sorti de la légalité que pour rentrer dans le Droit ; il retrouva ainsi une légitimité. La Constitution fut promulguée le 14 janvier. [...]
[...] Les adversaires au régime sont progressivement éliminés : les légitimistes perdent leur influence (ils se retirent de la vie politique comme le leur demande le comte de Chambord), les orléanistes, pour la plupart, se rallient au régime. Aux élections législatives du 21 juin républicains sont élus (Favre, Ollivier, Hénon, Picard, Darimon forment le groupe des cinq Entre 1858 et 1859, l'Empire connaît sa période la plus répressive. À partir de 1859, avec la loi d'amnistie du 16 août, pour les condamnés politiques, l'empereur autorise proscrits à revenir en France. L'Empire adoucit sa politique. 1867 : souhaitant créer un Etat en Amérique latine qui puisse faire contre-poids face aux Etats-Unis d'Amérique, Napoléon III décide d'intervenir au Mexique. [...]
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