1875: l'amendement Wallon, proposé par le député orléaniste Henri Wallon, est adopté par la Chambre, le 30 janvier. 353 députés appartenant à la gauche et au centre-droit votent cet amendement, tandis que 352 députés le rejettent. C'est la première fois que le caractère républicain du régime est évoqué dans un texte officiel : « Le président de la République est élu à la pluralité des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée Nationale ». En février, les lois constitutionnelles sont votées: le 24 (Sénat), le 25 (organisation des pouvoirs publics). Le 16 juillet, est adoptée la loi concernant les rapports entre les pouvoirs publics.
[...] Le président n'a plus alors qu'un rôle passif (il a le droit de ne pas accepter l'intégration de certaines personnes au gouvernement). Le droit de dissolution n'est plus utilisé. Le pouvoir exécutif est éclipsé par le pouvoir législatif qui le domine. La crise politique, déclenchée le 16 mai 1877, est ainsi résolue. Bibliographie Berstein, Serge, Milza, Pierre, Histoire du XIXème siècle, éditions Hatier, collection Initial, août 1996, Paris pages. Pages utilisées : 392 à 394. Colon, David, L'histoire du XIXème siècle en fiches, éditions Ellipses, collection Optimum Paris pages. Pages utilisées : 252 à 255. [...]
[...] Le 16 juillet, est adoptée la loi concernant les rapports entre les pouvoirs publics. 5 mars 1876 : les républicains gagnent les élections législatives. Ils obtiennent une majorité de 363 députés face à une droite divisée entre bonapartistes, orléanistes et légitimistes, qui regroupe 155 députés. Les conservateurs gardent la majorité au Sénat députés conservateurs sont élus contre 149 républicains. Jules Dufaure est nommé président du Conseil par Mac Mahon. Il démissionne le 3 décembre 1876, faute d'avoir une majorité parlementaire (c'est un orléaniste qui s'est rallié à la République). [...]
[...] De l'issue de cette crise dépend le sort du régime. 19 juin 1877 : les députés républicains, considérant cette démission comme un coup d'Etat parlementaire obtiennent un vote de défiance à l'encontre du gouvernement du duc de Broglie députés refusent ainsi d'accorder leur confiance au nouveau gouvernement, essentiellement composé de conservateurs menés par Broglie. 25 juin 1877 : en réaction, le président Mac Mahon dissout la Chambre des députés, après avoir obtenu l'accord du Sénat, le 22 juin. Juillet-septembre 1877 : campagne électorale opposant les conservateurs, partisans de la monarchie, aux républicains, dont le chef de file est Gambetta. [...]
[...] Quant à Gambetta, il reçoit le soutien de Thiers. La mort de ce dernier, survenue le 3 septembre, donne lieu à une manifestation de masse en faveur de la République. La campagne se déroule dans climat d'effervescence, où le débat se situe entre monarchie et république. Octobre 1877 : les élections législatives des 14 et 28 octobre donnent une majorité de députés de gauche (326 députés élus sur un total de 515 sièges). Ces élections montrent que les Français ont choisi la voie parlementaire. [...]
[...] Mac Mahon envoie une lettre, publiée dans le Journal Officiel, à Jules Simon, dans laquelle il estime que ce dernier ne possède plus l'influence nécessaire pour faire prévaloir ses vues Mac Mahon pose un principe qui sous-tend la crise : Si je ne suis pas responsable comme vous envers le Parlement, j'ai une responsabilité envers la France, dont, aujourd'hui plus que jamais je dois me préoccuper Jules Simon doit démissionner. Il est remplacé par le duc Albert de Broglie, un orléaniste. C'est le début d'une crise politique française. Cette dernière reflète les divisions ayant trait à l'orientation du régime républicain. [...]
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