15 février 1871 : un esprit révolutionnaire règne dans Paris, qui se traduit par une profusion de journaux, de clubs, et de brochures. La garde nationale, essentiellement composée de citoyens issus des classes populaires, est l'objet de convoitise, aussi bien des jacobins qui souhaitent le retour à une dictature de Salut Public), que des socialistes blanquistes et des socialistes affiliés à l'Internationale. Les chefs de file de ces différentes tendances sont représentés au sein du Comité central de la Garde nationale, à partir du 15 février. De plus, l'exaltation parisienne liée au siège de Paris par les Prussiens, contribue à cette effervescence révolutionnaire (Paris a résisté jusqu'au 28 janvier, alors que le traité de Francfort, mettant fin à la guerre, a été ratifié dès le 10 mai 1870).
[...] Les affrontements commencent. Les troupes du général Galiffet fusillent les communards. Le 5 avril, un décret est promulgué dans Paris : les membres du clergé et les bourgeois répondent de leur vie des actes des Versaillais (décret des otages). Les communards s'attaquent à la maison de Thiers et détruisent la colonne Vendôme. 21-28 mai 1871 : le 21 mai, les Versaillais entrent dans Paris par la porte de Saint-Cloud. Les Versaillais exécutent Parisiens, sans jugement, tandis que les communards exécutent des otages, incendient les Tuileries, l'Hôtel-de-Ville et la Cour des comptes ; c'est la semaine sanglante Le 28 mai ont lieu les derniers combats au cimetière du Père-Lachaise : des exécutions sommaires se déroulent au Mur des fédérés Les insurgés sont vaincus. [...]
[...] 26 mars 1871 : le Comité central de la garde nationale élit un Conseil de la Commune. Ce dernier promulgue un programme politique (drapeau rouge, séparation de l'Eglise et de l'Etat, fonctionnaires élus). Ce Conseil est composé de modérés, de socialistes (Eugène Varlin, Benoît Malon), de blanquistes comme Rigault ou Vaillant, et de jacobins (Delescluze, Jules Vallès). Ce Conseil vise à affermir la République, et à promouvoir l'autonomie et l'association des communes entre elles. Le Comité central demande également à la Banque de France d'émettre 7 millions, considérés comme une avance. [...]
[...] Le 28 mars, est proclamée la Commune dans Paris. Les Parisiens, mécontents du déménagement du gouvernement provisoire à Versailles, considèrent que Thiers, alors chef de ce gouvernement, est un traître. La solde de la Garde nationale est supprimée, alors qu'elle constituait l'unique ressource de la plupart des foyers ouvriers. C'est également la fin du moratoire sur les effets du commerce et des loyers : de nombreux Parisiens font faillite ou sont expulsés. L'incident du 18 mars (manifestations suite à la décision d'enlever les 227 canons, achetés par souscription, de Montmartre et de Belleville, qui aboutissent à l'arrestation, puis à la condamnation des généraux Clément Thomas et Lecomte), déclenche le mouvement de révolte parisien. [...]
[...] -Le XIXème siècle (1815-1914), introduction à l'histoire de notre temps, de René Rémond. Editions du Seuil, ouvrage paru en 1974. -La France du XIXème siècle (1814-1914), de Francis Démier. Editions du Seuil, ouvrage paru en 2000. -L'Histoire du XIXème siècle en fiches, de David Colon. Editions ellipses, ouvrage paru en 2006. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture